Les salles fitness espèrent être sur la liste du prochain Codeco. Selon une enquête, six Belges sur dix pensent que la population serait plus heureuse si ce secteur rouvrait ses portes.
La révolte des terrasses a peut-être été désamorcée ce vendredi au Comité de concertation. Mais la colère du monde de la culture, elle, ne cesse de monter.
Si la « révolte des secteurs » se fait surtout entendre en Wallonie et à Bruxelles, c’est peut-être parce que les aides compensatoires y sont moins généreuses ou simplement pour une question de tempérament. Ou peut-être encore parce que les francophones ont l’impression que leurs ministres subissent un peu les décisions venues de Flandre. À quelques heures d’un comité de concertation important pour la culture, le sport, l’événementiel et pour l’horeca, le moment est peut-être venu de faire entendre sa voix un peu plus fort. Avec bon sens, sans en faire une affaire communautaire, mais pour relayer le malaise d’une partie grandissante de l’opinion publique du Sud du pays…
Cela reste électrique entre les protagonistes du comité de concertation de vendredi. Parmi les points de friction, l’heure de fermeture de l’Horeca : 20h ou 22-23h ? La bataille fait rage. En attendant, une sortie du Premier ministre, hier, à la Chambre, n’incite pas à l’optimisme...
Il n’y a rien de pire qu’annoncer des dates de déconfinement et être obligé de manger sa parole à cause de l’imprévisibilité du virus. À quelques heures du prochain Comité de concertation (vendredi) évitons de faire un cadeau empoisonné à l’horeca en imposant une heure de fermeture trop prématurée, qui risque de mettre les patrons des terrasses dans une situation financière impossible…
Le monde politique doit éviter de souffler par intérêt sur les braises du mécontentement. Mais aujourd’hui, le débat démocratique est bancal, avec un parlement mis complètement hors-jeu alors même que nos libertés fondamentales sont sévèrement impactées. Une anomalie qui favorise sans doute des réactions épidermiques dans l’opinion publique et chez certains élus locaux…
Malaise au comité de concertation. Si la réunion a duré près de sept heures, c’est que la discussion autour de l’Horeca a été longue, musclée et frustrante pour plusieurs partis de la majorité.
De nombreux experts ont compris que la logique des interdictions pures et dures, du confinement/déconfinement était arrivée au bout de sa logique. Et qu’il faut désormais faire preuve de créativité pour apprendre à vivre avec le virus. Depuis quelques jours, ils s’expriment pour donner leurs pistes et stratégies. Et parfois ils s’accrochent violemment et publiquement sur les réseaux sociaux. A quelques heures d’un Comité de concertation capital pour les prochains mois, c’est de débat et de créativité dont nous avons besoin, aussi bien dans le chef des experts que dans le monde politique. Pas de petites guerres de clans stériles et contre-productives...
Le cabinet du Premier ministre ne le confirme pas mais, sauf coup de théâtre, le comité de concertation aura lieu le mercredi 14 avril, à 10 h et en présentiel. Sur la table, des mesures qui auraient recueilli un certain assentiment lors d’une réunion à laquelle ne participait pas le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke… Possibilité d’assouplir les mesures ou non, à cause des chiffres toujours élevés ? Voici ce qui serait sur la table…
Ce n’est pas un hasard... Si la colère gronde de plus en plus fort chez les jeunes et chez les indépendants, c’est aussi parce que ces deux catégories ont l’impression que le présent et le futur se dérobent sous leurs pieds. Leur colère, il faut l’entendre. Et la comprendre, comme un cri de détresse et un appel à la solidarité…
Inquiétantes, dangereuses et pourtant tellement prévisibles. Les images des gares et des trains bondés vers la mer du Nord troublent le message des autorités sur le respect des mesures sanitaires. Elles engagent la responsabilité des services publics, qui devraient être les premiers à montrer le bon exemple. Et surtout, elles illustrent tristement les dégâts provoqués depuis un an par l’infantilisation systématique des Belges…
Les métiers de contact, les commerces et les écoles ne sont pas les seuls à être sortis groggy du Comité de concertation. Au sein de la majorité Vivaldi aussi, l’ambiance est à l’exaspération.