Dérapage de Didier Reynders sur la RTBF: "Sans les libéraux au gouvernement, il y a eu les enlèvements d’enfants..."
«J’ai beaucoup de respect pour ces deux hommes. Je rappelle juste qu’à l’époque il a fallu redresser ce qu’avait fait un gouvernement avec Guy Mathot comme ministre du Budget. Pendant les 10 ans qui ont suivi, sans les libéraux au gouvernement, ce qu’on a connu, ce sont les enlèvements et disparitions d’enfants, les affaires, la dioxine... Il a fallu le retour des libéraux pour remettre de l’ordre».
Au-delà, Didier Reynders a redit mardi son opposition à l’idée d’un gouvernement avec la N-VA. Les deux chefs de file étaient opposés dans un débat sur La Première (RTBF).
L’association entre l’action d’un gouvernement à participation socialiste et les enlèvements d’enfants a été qualifiée sur Twitter de «dérapage odieux et indigne d’un démocrate» par le président faisant fonction du PS, Paul Magnette. Sur le même réseau social, le président du CD&V Wouter Beke qualifie d’"indignes» les propos de Didier Reynders. «On ne fait pas campagne sur le dos des enfants disparus», précise-t-il. La coprésidente d’Ecolo Emily Hoyos a indiqué être «glacée par les propos inqualifiables de (Didier Reynders) qui le déshonorent de manière difficilement réparable».
Sur Facebook, Jean-Denis Lejeune (cdH), le père de Julie Lejeune, l’une des victimes de Marc Dutroux, s’est adressé directement au chef de file libéral. «Cher Monsieur Didier Reynders, comment pouvez-vous vous permettre de dire que ’sans le MR c’est encore les enlèvements d’enfants’? C’est du populisme ! C’est odieux. C’est un manque de classe et de respect de votre part. Une vraie langue de vipère», a-t-il écrit.
Le ministre des Affaires étrangères, en partance pour Vienne où il était attendu pour une réunion du Conseil de l’Europe, a recadré son propos sur Twitter. «J’évoquais la guerre des polices comme j’ai évoqué la dioxine pour l’absence de contrôle sérieux de la chaîne alimentaire», a écrit M. Reynders. Il a évoqué «la gestion des années ’90 et la guerre des polices, l’arrivée d’Antoine Duquesnes au ministère de l’Intérieur ayant permis de reprendre les choses en main, c’est cela qu’il a voulu dire en parlant des enlèvements d’enfants, pas autre chose», a précisé son porte-parole.
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