Marie Arena a également protesté contre le système de clause d’arbitrage prévu par le CETA, système grâce auquel une entreprise pourrait poursuivre un Etat dont elle contesterait une décision. Ce mécanisme, également prévu dans le Traité transatlantique (TTIP) à conclure avec les Etats-unis, a fait l’objet d’une forte mobilisation des citoyens européens, mais la Commission européenne a décidé, jeudi dernier, de rejeter une pétition contre le TTIP et le CETA.
«On voit que la Commission a retenu les leçons d’ACTA, elle garde quelques mesures maintenant pour pouvoir lâcher un peu de lest plus tard si la contestation devait devenir trop forte», analyse-t-on chez les socialistes. «Mais certains Etats sont prêts à signer ces traités presque tels quels pour ne pas fâcher des partenaires importants et tenter de préserver l’emploi.»
Les effets toxiques du CETA ne se révéleront pas avant cinq ans, mais «à ce moment-là, ce sera trop tard», juge-t-on encore côté socialiste.