« J’en avais tout simplement marre de cette partie de ma vie même si je ne regrette pas mes heures passées sur mon cheval », avance Laura.
« Je cherchais tout simplement un sport bien plus agressif et plus intense. J’ai tout d’abord pensé à la boxe, mais cela ne convenait pas trop à mes attentes. Ensuite, je me suis renseignée au sujet des Waterloo Warriors et j’ai pu venir essayer et cela m’a directement plu. »
Un petit temps d’adaptation
Résidant à une dizaine minutes du terrain de la Butte, la jeune sportive n’a pas longtemps hésité à se jeter dans le bain même si elle savait qu’elle débarquerait dans un monde exclusivement, ou presque, masculin. Une particularité qui ne l’a pas dérangée.
« Depuis toute petite, je traîne plus régulièrement avec des garçons. J’ai donc l’habitude d’être entourée de personnes du sexe opposé. Honnêtement, j’ai un peu douté au début, mais je savais que c’est ce que je voulais faire. »
En janvier dernier, elle enfilait donc l’équipement complet pour la première fois. Direction les terrains d’entraînements du flag football, la catégorie inférieure où la violence des chocs est un peu moins rude et où elle a pu prendre ses marques. Depuis le mois d’août, elle fait définitivement partie de l’une des équipes masculines des Waterloo Warriors.
« On me respecte même s’il y a toujours un peu de distance puisqu’on ne peut pas discuter de tout avec une fille », ajoute Laura Brootcorne. « Mais je ne peux pas cacher qu’ils étaient surpris, très surpris même, de me voir débarquer dans leur équipe. J’ai eu un peu de mal à m’intégrer au départ, c’est certain, mais au fil du temps mes partenaires se sont faits à l’idée que je ne les lâcherai pas de sitôt. »
Mentalement il y a du travail
Jouissant d’un certain respect, la nouvelle coqueluche des Warriors n’entend pas se laisser marcher sur les pieds mais attend également que les joueurs avec qui elle évolue ne la jouent pas petits bras. Si elle s’est lancée dans le foot US, c’est bien pour répondre au défi physique.
« J’ai encore énormément de choses à apprendre. Mon plus gros défaut ? Mon mental. J’ai encore parfois peur d’aller au contact quand je vois un garçon courir vers moi. Alors que dans ce sport, c’est la base… »
Il s’agira donc de laisser toutes ses peurs au vestiaire afin de prouver qu’en Belgique aussi les filles peuvent percer !