Pour rappel, ce « mikado géant » devait, à l’origine, rester en place pour une durée de cinq ans. Très affecté, l’artiste, Arne Quinze, n’a pas eu le courage de venir sur le chantier. « Je suis touché en plein cœur. Pour moi c’est comme un enfant avec une jambe cassée que l’on abandonne. Cela me fait mal. Si on avait plus de temps, on pourrait essayer de comprendre et réparer mais je ne peux pas bloquer la voie publique alors que des camions vont venir acheminer le matériel pour la fête d’ouverture du 24 janvier, » a-t-il confié lors de la conférence de presse, ce samedi.
Une reconstruction est-elle envisagée ultérieurement ? La question n’est, semble-t-il, pas à l’ordre du jour.
Pour ce qui est de l’argent déboursé par la Fondation Mons 2015, tout le monde est resté assez évasif. Si l’artiste a indiqué qu’il assumerait sa responsabilité et qu’il prendrait tous les frais de démolition à sa charge – en ce compris le dédommagement des commerçants qui ont subi des désagréments suite à la fermeture de la rue – les 400.000 euros ont, par contre, été engloutis par les études réalisées et la construction de l’œuvre en elle-même. La Fondation 2015 peut-elle réclamer un dédommagement à l’artiste ? Ou au fournisseur du bois ? Rien n’est moins sûr.