L’Onem traque sans relâche les chômeurs qui mentent sur leur situation familiale pour toucher de plus grosses allocations. Et avec succès, puisque les sanctions n’ont jamais été aussi nombreuses, malgré des contrôles en stagnation. Pour la première fois, la barre des 10.000 sanctions a été franchie…
Ce n’est qu’un cap symbolique. Mais il est psychologiquement important. La fraude au domicile ou à la composition du ménage des demandeurs d’emploi a explosé, en 2014. Et, pour la première fois, on a atteint et même légèrement dépassé la barre des 10.000 chômeurs sanctionnés. Avec, également, une rondelette somme d’argent ainsi récupérée, qui elle aussi a battu tous les records.
C’est ce qui ressort d’un rapport tout chaud de l’Onem. Il est dévoilé par le secrétaire d’État en charge de la lutte contre la fraude sociale, le libéral flamand Bart Tommelein. On y apprend que, en 2014, 10.566 chômeurs ont été épinglés pour fraude, contre 8.379 un an auparavant. Il s’agit donc d’une hausse de 26 % en l’espace d’un an à peine !
Cette hausse de 26 % pour la seule année 2014 est d’autant plus remarquable que le nombre total de contrôles, lui, n’a guère évolué. L’Onem en a effectué 32.536 l’an passé, contre 32.374 un an auparavant. Quasi la même chose, donc. Ce qui explique l’augmentation, c’est dès lors avant tout l’efficacité des techniques utilisées. Le croisement de banques de données, visiblement, est donc de plus en plus performant.