Nos confrères d’Europe 1 ont pu joindre en exclusivité la compagne du suspect des attentats près de Lyon. Cette dernière ne comprend pas les actes de Yassine Sali. "Nous sommes des musulmans normaux, j’ai le cœur qui va s’arrêter", explique-t-elle.
"Je ne sais ce qui se passe ? Ils l’ont arrêté?", lance-t-elle à nos confrères d’Europe 1. "Il est parti au travail ce matin à 7 heures. Il fait des livraisons. Il n’est pas rentré entre midi et deux heures, moi je l’attends pour l’après-midi. Ma belle-sœur m’a dit ’allume la télé, il y a le journal’. Et là, elle est en train de pleurer. Moi j’ai le cœur qui va s’arrêter", confie la jeune femme. "Là il n'y a même pas de connexion, il est sur messagerie".
"Moi, je le connais c’est mon mari. On a une vie de famille normale. Il part au travail, il rentre. Nous sommes des musulmans normaux. On fait le ramadan. On a trois enfants et une vie de famille normale", assure la compagne du suspect. "Qui je peux appeler pour qu’il me donne plus de renseignements ? Parce que là je ne comprends rien. J’ai peur de faire quoi que ce soit".
Portrait de Yassine Sali
Nos confrères d’Europe 1 sont également parvenus à dresser le portrait de Yassine Sali : "C'est un chauffeur-livreur d'une trentaine d'années, père de trois enfants. Vendredi matin, Yassin Salhi est suspecté d'avoir projeté une camionnette contre les bonbonnes de gaz d'une usine Seveso, à Saint-Quentin-Fallavier, dans l'Isère, décapité et un homme et causé deux blessés légers. Un homme qui a été suivi par les services de renseignements pour sa radicalisation : il a fait l'objet d'une fiche "S" en 2006, finalement non-prolongée en 2008. Interpellé vendredi, il a été placé en gardé à vue".