Noah, 9 ans, et Thomas, 6 ans, sont tous deux nés prématurément. Le premier avec dix semaines d’avance, le second avec huit semaines. « Et
quand je suis rentrée de l’hôpital, après la naissance de Thomas, Noah n’était plus le même. En l’espace de six mois, il a perdu tous ses acquis : langage, propreté…
», explique Déborah Croughs, leur maman.
S’ensuivent des mois difficiles, remplis de questionnement pour les parents, jusqu’au diagnostic posé par une neuropsychologue : Noah souffre d’autisme. « Cela
a été très dur pour nous d’accepter que notre enfant ne sera pas comme les autres. Nous avons dû faire des choix de vie, j’ai arrêté de travailler pour m’occuper de Noah tandis que Jean-Pierre, son papa, s’est mis à travailler nuit et jour pour payer les soins de notre fils. Grâce à la méthode ABA, Noah a pu faire d’énormes progrès. Mais comme cette méthode est peu connue et non remboursée en Belgique, elle nous coûte 1.200 euros par mois. » Un énorme sacrifice financier pour ces jeunes parents, qui les a poussés à faire un choix cornélien. En effet, à l’âge de 18 mois, Thomas est à son tour diagnostiqué autiste. Incapables de payer la méthode ABA pour leurs deux garçonnets, ils ont dû trancher. « Le choix le plus horrible qu’il nous a été donné à faire fut celui de choisir quel enfant aider. Comme Thomas avait été diagnostiqué plus tôt que son frère, nous avions de meilleures chances de voir sa situation évoluer. Nous avons donc choisi d’arrêter la méthode ABA avec Noah et de la mettre en place avec Thomas. »
> La suite de ce témoignage poignant à lire dans La Meuse de ce samedi.