Najim Laachraoui, le nouvel ennemi public venant de Schaerbeek, est peut-être l’artificier des attentats de Paris
Déjà connu des autorités, Najim Laachraoui a mis les voiles vers la Syrie en février 2013. Raison pour laquelle il a été radié des listes de la commune, fiché par l’Ocam et inscrit sur la liste des combattants partis faire le djihad.
Son père a d’ailleurs fait récemment une déclaration à la police. Il reconnaît que le fugitif est son fils et qu’il « n’a plus de nouvelles de lui depuis trois ans déjà ». Honteuse de Najim Laachraoui, la famille ne veut plus avoir affaire à lui, pour ne pas ruiner la carrière de Mourad.
Une chose est en tout cas certaine, Najim Laachraoui est impliqué dans les attentats du 13 novembre, d’une manière ou d’une autre.
Tout d’abord, il était présent, le 9 septembre 2015, dans la Mercedes de Salah Abdeslam à la frontière entre la Hongrie et l’Autriche, de même que Mohamed Belkaid (connu aussi sous la fausse identité de Samir Bouzid), abattu dans l’intervention du 15 novembre 2016 à Forest.
Ensuite, le parquet fédéral a reconnu que l’habitation perquisitionnée, le 26 novembre dernier, à Auvelais, avait été louée sous l’identité de Soufiane Kayal.
Enfin, des traces ADN qui lui sont attribuées ont été retrouvées au moins sur une des ceintures explosives qui a servi lors de l’attaque du Bataclan.
Peut-être l’artificier
Cette donnée laisse à penser que Najim Laachraoui pourrait être l’artificier des attentats de Paris.
Faut-il encore rappeler que trois ceintures d’explosifs, cousues à la main, ainsi que des traces d’explosifs avaient été retrouvées dans une habitation de la rue Henri Bergé, à Schaerbeek. Une planque utilisée par Salah Abdeslam, où des empreintes ADN lui appartenant avaient été repérées par les enquêteurs, située à seulement six minutes en voiture de l’ancien domicile de Najim Laachraoui. Qui plus est, il est électromécanicien de formation et aurait pu posséder les connaissances nécessaires pour fabriquer ces ceintures.