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Déborah François, présidente du jury du Festival International du Film Policier de Liège: "J’étais d’autant plus honorée que mon papa était policier à Liège"

Onze ans après la palme d’or pour «L’enfant» de Luc et Jean-Pierre Dardenne, l’actrice liégeoise, Déborah François était donc présidente du jury du dixième Festival du Film Policier de Liège, dans sa ville natale.

C’est avec charme et un côté encore un peu «gamine» que «L’enfant» du pays nous a reçus pour revenir sur sa jeune et brillante carrière au cinéma.

Après un tel parcours depuis la palme d’or à Cannes, en 2005, avez-vous l’impression d’être privilégiée ou d’avoir

«De la chance, oui et non: j’ai probablement eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment. Puis il y a eu une grosse part de travail, tout de même! Mais c’est clair qu’on peut penser que c’est un privilège d’avoir réussi un tel parcours. Et puis ce n’est pas fini!»

Est-ce facile de garder la tête froide devant un tel succès? Vous arrive-t-il encore de revoir vos anciennes amies du Collège Saint-Louis où vous avez fait vos humanités, à Liège?

«Oui, j’essaie de garder le contact avec elles, environ une fois tous les trois mois. Et je crois que le succès ne m’est pas monté à la tête et que j’ai gardé un certain côté naturel. C’est en tout cas toujours avec plaisir qu’on se retrouve.»

Après le succès de «L’enfant», n’avez-vous pas craint d’être étiquetée, voire enfermée, dans l’image d’un cinéma d’auteur?

«Non. Je n’ai peut-être pas encore joué dans une superproduction à l’opposé du cinéma d’auteur tel que celui des frères Dardenne. Mais c’est probablement que ça me correspond bien actuellement. Ce qui ne veut pas dire que je ne jouerai jamais dans des comédies. C’est un peu le hasard des opportunités qui se présentent à moi, je pense bien.»

Pour «Le premier jour du reste de ta vie» de Rémi Bezaçon, vous avez obtenu un César du meilleur second rôle féminin mais aussi le Prix Romy Schneider, mois médiatisé. Qu’est-ce que cette actrice mythique représente pour vous?

«C’est un très beau prix associé à cette fabuleuse actrice qui a tant fait rêver mais ce n’est pas un prix lié avec une quelconque ressemblance avec elle ou avec son jeu de comédienne. C’est en tout cas un prix dont je suis très fière, vous faites bien de l’évoquer. Je n’ai pas connu Romy Schneider, je suis trop jeune. J’ai vu ses films, bien sûr. Et c’est vraiment un honneur d’avoir reçu un tel prix qui est une reconnaissance pour mon travail.»

Depuis les succès cannois du cinéma belge, c’est un atout d’être belge dans l’exercice de votre métier d’actrice?

«Oh quelle curieuse réflexion! Non, peu importe, je pense. Je ne crois pas que ce soit ce qui guide les choix d’un réalisateur. S’il y a quelque chose qui nous caractérise, nous les acteurs belges, c’est peut-être notre simplicité, notre convivialité. On n’a pas la réputation d’être difficiles à diriger sur un plateau de tournage. Alors est-ce peut-être cela qui plaît aux réalisateurs? Peut-être. Mais au-delà, je suppose que c’est notre personnalité qui guide le choix d’un réalisateur.»

(Photo News)

Pour percer dans le métier, faut-il s’installer à Paris?

Oh non, pas du tout. Je ne vis pas à Paris et ça ne m’empêche pas de faire mon petit bonhomme de chemin. On ne m’oublie pas, on pense à moi-même si je ne vis pas à Paris. Et puis Paris, depuis Liège, ce n’est pas le bout du monde non plus. On peut s’y rendre souvent et facilement.

Vous n’avez pas encore fait carrière au théâtre à l’inverse de beaucoup d’autres comédiennes. C’est un choix ou un manque d’opportunité?

«Pas vraiment un choix. Oui, peut-être un manque d’opportunité. Il faudra en tout cas ne pas me tromper quand je ferai le choix de monter sur des planches. Il faudra être sûr que je fais le bon choix, au bon moment. Je suppose que ça viendra mais rien ne presse.»

Être ainsi présidente du jury d’un festival consacré au film policier à Liège, votre ville natale, c’est un peu comme revenir «sur les lieux du crime»?

«Amusant, vu comme cela. Ça se met bien que ce soit à Liège. J’étais d’autant plus honorée que mon papa était policier à Liège.»

Êtes-vous satisfaite de votre jury?

«Oui, c’était un jury formidable. On a parfois eu discussions passionnées mais on a fini par tomber assez facilement d’accord sur les prix à attribuer. Ce fut en tout cas un très bon moment dont je garderai un excellent souvenir. Surtout dans ma ville de Liège. Et puis les boulets à la liégeoise, mmm!»

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