Tout le monde pourra bientôt livrer des colis bpost: "Une catastrophe", dit la CSC


Le prix total sera plus élevé que si l’on envoie le colis via le service classique, mais plus lent, de bpost.
Dans un premier temps, la plate-forme Bringer sera testée en région anversoise. Le système sera élargi à toute la Belgique en cas de succès.
« Une catastrophe pour le secteur des colis », dit la CSC
La plate-forme de partage en ligne Bringer, que bpost lancera la semaine prochaine, met en danger les entreprises de livraison de paquets et est «probablement la plus grande catastrophe annoncée pour le secteur des colis», déplore dimanche la CSC-Transcom Postes dans un communiqué. «Après le recours au système des faux indépendants, voici le monde du ’n’importe qui peut faire n’importe quoi au prix le plus bas’», dénonce le syndicat.
Grâce au système Bringer, tout le monde pourra transporter et livrer des colis pour bpost contre rétribution. Le montant dépendra de la distance, du poids et de la taille du colis ainsi que du type de contenu. Une petite commission devra également être versée à bpost. La plate-forme Bringer sera d’abord testée en région anversoise avant d’être élargie à toute la Belgique en cas de succès.
La CSC-Transcom Postes juge «choquante» l’arrivée de cette concurrence et dénonce le «manque de volonté politique d’encadrer ces nouveaux systèmes de dumping social». «Par cette absence de prise de responsabilité du gouvernement, c’est de nouveau un autre gros secteur pourvoyeur de milliers d’emplois pour les moins qualifiés qui va souffrir», ajoute le syndicat.
La CSC-Transcom Postes tiendra lundi matin une réunion interne en urgence afin d’établir sa stratégie. Le syndicat réclame des négociations rapides afin de protéger l’emploi chez bpost et d’augmenter le pouvoir d’achat des postiers, sous peine de multiplier les actions de mécontentement.