Taner Yildiz devait parler et défendre le prochain référendum constitutionnel qui doit se tenir en Turquie le 16 avril et voir le pays passer d’un régime parlementaire à un régime présidentiel. Une consultation populaire controversée qui verrait les pouvoirs de Recep Tayyip Erdogan s’élargir. Un scrutin qui pourra retentir jusqu’à Bruxelles, notamment dans les quartiers où l’on compte une forte présence turque, comme c’est le cas à Schaerbeek et à Saint-Josse. À l’automne 2015 d’ailleurs, les poteaux dans l’espace public de ces deux communes avaient été pris d’assaut par des autocollants du président Erdogan, alors en campagne pour les élections législatives. Le référendum promet de vifs débats au sein de la communauté turque de Bruxelles.
Ces derniers jours, Taner Yildiz devait également prononcer un discours dans la ville allemande de Kelsterbach, en banlieue de Francfort, mais les autorités communales avaient finalement interdit sa venue, d’après les organisateurs. D’autres meetings pro-Erdogan ont été interdits ailleurs, tandis que le président turc multiplie les propos durs contre l’Allemagne.