Et les explications ne viendront pas tout de suite de la part de l’accusée qui ne cesse depuis ce mardi de contester les éléments que police lui avance. Pour elle, il ne s’est rien passé, elle n’a pas été enceinte, n’a pas accouché et n’a rien jeté à la poubelle lundi. Elle n’a pas non plus rempli la bouche du nourrisson avec des papiers de la maison... Les faits disent, pour l’heure, l’inverse. Pour Me G. Herpoel, son avocat, sa cliente présente tous les aspects médicaux du « déni de grossesse » : « Elle ne réalise pas les faits qui lui sont reprochés et semble de bonne foi. Quand on évoque les faits, elle répond avec un détachement total. Elle nie les faits et ne comprend pas pourquoi elle a été privée de liberté. Que l'on ne se méprenne pas : elle a le profil d'une mère de famille normale qui s'occupe particulièrement bien de ses trois enfants. C'est aussi pourquoi, elle se dit choquée et ne parvient pas à donner d'explication.» Elle est pourtant inculpée d’infanticide. Et selon le parquet de Tournai, les indices récoltés à la fois dans le fameux sac-poubelle et chez elle permettent d’engager sa responsabilité. Vendredi, Sabrina Lhoir devra passer en chambre du Conseil.