Trop peu de médecins généralistes à Huy-Waremme: le détail par commune

Acteurs de première ligne dans la lutte contre la covid-19, les médecins généralistes doivent faire face depuis plus d’un an à une charge de travail additionnelle liée à la gestion de la crise. Un effort supplémentaire qui s’ajoute à des conditions de travail déjà très lourdes « en temps normal », notamment à cause du grand nombre de patients à voir chaque jour. Selon les dernières données de WalStat (année 2019), il y a en Wallonie un médecin généraliste temps plein pour 1.093 habitants. Avec cependant de grandes disparités entre les régions, et notamment des situations de pénurie… comme on peut le constater dans l’arrondissement de Huy-Waremme, où plus de la moitié des communes ont des ratios plus bas que la moyenne wallonne. Hamoir bien lotie Dans l’arrondissement de Huy-Waremme, on s’aperçoit que la situation varie énormément en fonction des entités. La commune de Hamoir par exemple compte (en 2019) un médecin généraliste temps plein pour 532 habitants. Ce qui fait de la petite localité condrusienne la quatrième commune wallonne avec le plus de médecins par habitant (après Tellin, Bièvre et Trois-Ponts). D’autres entités en revanche comptent très peu de généralistes sur leur territoire. C’est notamment le cas de Tinlot, qui ne compte qu’un médecin pour 2.486 habitants… ou alors Berloz (voir ci-contre), qui n’enregistrait aucun médecin généraliste à temps plein au moment du recensement. Vers des regroupements De manière générale, la vallée mosane et une partie de la Hesbaye semblent assez mal loties. Une situation que Thierry Hendrikx, docteur et président du cercle médial d’Engis, Saint-Georges et Amay, et ses confrères voudraient rectifier. « La majorité de nos médecins ont plus de 50 ans. C’est assez catastrophique et ça devient lourd pour tout le monde. Deux médecins de plus de 65 ans acceptent toujours de faire des gardes pour nous aider pendant la semaine », témoigne ce professionnel de la santé qui ne compte plus ses heures et ses gardes. Face à cette pénurie, un projet de maison médicale se dessine à Engis (rue Joseph Wauters) sous le nom de « Médi-Engis » et devrait voir le jour à la fin de l’année, avec plusieurs praticiens, des infirmiers, des kinés et d’autres services. Idem à Wanze où un regroupement médical devrait se concrétiser dans les prochains mois. Le docteur wanzois Thierry Wanet le confirme : le rassemblement de médecins apparaît comme le grand espoir pour sortir de cette situation. « Par rapport à la demande, il y a une pénurie à Huy-Waremme. Les jeunes ne souhaitent plus travailler seuls dans un cabinet. Si la dynamique de groupement ne s’intensifie pas, je pense qu’on aura des problèmes dans les prochaines années. Cette pénurie doit être une préoccupation majeure des pouvoirs publics ».

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