Fin des moteurs thermiques à Bruxelles: «Allier simplisme et cynisme», réagit Mobia


« Prendre une telle décision témoigne une réelle méconnaissance du secteur automobile. Plutôt que d’interdire, nous attendons du gouvernement bruxellois qu’il mette en application des alternatives concrètes pouvant favoriser l’électromobilité à Bruxelles, tel que le développement d’un réseau de bornes de recharge efficace qui passera inévitablement par une modernisation urgente du réseau électrique bruxellois. Sur ce point, Bruxelles et sa région figurent très nettement parmi les mauvais élèves européens », ajoute Andreas Cremer, administrateur délégué de Febiac. « Cette interdiction est simpliste dès lors que l’on ne connaît encore rien des progrès dont va bénéficier le moteur thermique haute technologie à haut rendement ni des carburants synthétiques zéro émission nette de carbone qui permettront de le faire fonctionner ».
Didier Perwez de Traxio, la Confédération du commerce et de la réparation automobile, estime pour sa part qu’il faut garantir à tout un chacun « un libre choix de sa propre mobilité, dont la voiture fait partie intégrante ».
Pour Stefan Delaet de Renta, la fédération des loueurs de véhicules qui fournissent les voitures de société ? aux entreprises, il est à craindre que l’interdiction « abrupte » des systèmes de propulsion conventionnels, touchera surtout le particulier. « Rien ne garantit qu’il y aura une offre suffisante et abordable de véhicules à émissions zéro (d’occasion et neufs) pour les particuliers d’ici 2030. En conséquence, la mobilité individuelle motorisée risque d’être réservée à ceux qui en ont encore les moyens », dit-il. Il demande aussi que le gouvernement bruxellois s’attelle « immédiatement à la mise en place d’une infrastructure de recharge suffisante, accessible au public et d’un réseau de distribution capable de soutenir cette transition, faute de quoi l’électrification du parc automobile des entreprises sera également retardée ».