Il y a un temps pour tout. Viendra aussi celui du questionnement quant à ce qui n’a pas fonctionné. Car il y a des choses qui n’ont pas fonctionné et de nombreuses interrogations restent, aujourd’hui, sans réponse. Or, des réponses, il faudra précisément en apporter dans la plus grande transparence. On pense ici aux différentes alertes météorologiques, dont il est déjà acquis qu’elles ont été transmises aux différents services publics compétents mais dont la réactivité et les réactions font polémique. On pense aussi à la gestion des barrages, en particulier celui d’Eupen, qui n’a pas libéré préventivement ses eaux, au contraire de ceux de Robertville et Butgenbach qui l’ont fait deux jours avant la catastrophe. On pense aussi au fait que de très nombreux témoignages parlent bel et bien de deux vagues successives qui ont frappé les localités le long de la Vesdre en pleine nuit de mercredi à jeudi dernier, alors que quasiment aucune information n’est communiquée à ce sujet.
Autrement dit, il y a de très nombreuses zones d’ombre quant à la gestion de la catastrophe, tant en amont que sur le moment même. Certes, le scénario du pire est arrivé et on n’est jamais vraiment préparé à cela. Il n’empêche. Espérons également que toute l’énergie sera focalisée uniquement sur les réponses à apporter aux gens afin de faire toute la lumière et non sur la recherche à tout prix de couvrir d’éventuels manquements au sein des services publics.