3 écoles noyées à Rochefort: «Heureusement que la crue n’a pas eu lieu le 15 août»

Les inondations qui ont touché Rochefort ont été terribles pour de nombreuses habitations. Les eaux n’ont pas épargné les écoles du territoire communal. Trois d’entre elles ont été particulièrement touchées : l’école communale du Centre à Rochefort, l’école communale de Jemelle et l’institut Jean XXIII, situés Place Sainte Marguerite. La première a été noyée par la Lomme, les deux autres par la Wamme. [scald=48526967:sdl_editor_representation] « L’école communale du Centre a été littéralement noyée comme elle est située en bordure de rivière. C’est celle qui abrite la piscine et les cabines électriques qui fournissent tout le quartier. Certains bâtiments venaient nouvellement d’être construits », révèle Christophe Davin, l’échevin de l’Enseignement. [scald=48526960:sdl_editor_representation] À Jemelle, l’école communale a vu sa citerne de mazout disparaître sous les eaux. « Nos caves ont été noyées, il y avait 56 cm d’eau au rez-de-chaussée. Deux classes maternelles ont été particulièrement touchées, la salle de gym, la cour et les toilettes aussi », explique Catherine Collignon, la directrice. « On a su sauver les jeux en hauteur mais tout le petit matériel est foutu. Tous les meubles en bois ont absorbé l’eau, il y avait du mazout partout. » « La solidarité est miraculeuse » Après une année scolaire sous le signe de la crise sanitaire, élèves, parents, professeurs et directeurs méritaient bien de partir en vacances l’esprit léger. Mais au lieu de recharger les batteries, il a fallu enfiler les bottes et se retrousser les manches. « Il y avait un véritable amoncellement. Nous avons vidé le plus gros vendredi dernier et des bénévoles sont venus mercredi. Des collègues sont venus donner un coup de main, des gens de La Louvière, de Nassogne aussi », confie la directrice de l’école communale de Jemelle. [scald=48526962:sdl_editor_representation] [scald=48526963:sdl_editor_representation] Comme tous les habitants de Rochefort, les écoles ont elles aussi reçu de l’aide. Les différents directeurs et directrices, tous dans la même galère, s’entraident. « La solidarité est miraculeuse. Il en vient de la Belgique entière et même des pays limitrophes », se console Christophe Davin. « Mais il ne faut pas se laisser dépasser par le positivisme des gens. Si certains veulent faire des dons, il faut absolument nous contacter avant de venir car certains espaces de stockage sont saturés. » Pour cela, il suffit de contacter l’administration communale ou le numéro vert mis à disposition : 0800/29.557. « Si on n’en a plus besoin, on redirigera les dons vers d’autres écoles touchées du côté de Verviers, Pepinster, etc. Même à l’école d’On dans la commune voisine de Marche-en-Famenne, ils ont été touchés de la même manière que nous. » [scald=48526964:sdl_editor_representation] La rentrée en péril ? Les équipes pédagogiques ont du pain sur la planche avant la rentrée scolaire du 1er septembre. « On est contents que la crue n’ait pas eu lieu le 15 août », relativise l’échevin. Il reste un peu plus d’un mois pour nettoyer, réparer, remplacer. « Les équipes ont vidé les écoles, les containers étaient pleins. Maintenant il va falloir s’affairer aux réparations, remplacer le mobilier. » [scald=48526965:sdl_editor_representation] À l’école communale de Jemelle, il s’agira de refaire le plafonnage et le bas des murs. « On venait d’installer de toutes nouvelles portes coupe-feu qui ont pompé. Il y a du boulot, mais on saura quand même rentrer en septembre, j’espère. Le matériel, on trouvera bien », glisse la directrice. [scald=48526966:sdl_editor_representation] L’échevin de l’Enseignement a rentré la liste des établissements touchés à la Fédération Wallonie-Bruxelles. « Les écoles libres ont également rentré leurs dossiers. La Fédération va faire en sorte de débloquer des budgets », annonce Christophe Davin. En attendant, les écoles ont besoin de mobilier pour les classes de maternelles et de primaires. « Il y a déjà beaucoup d’annonces qui circulent sur Facebook. Je n’ai pas trop osé demander car il y a tellement de sinistrés dans le village. Une école c’est important mais on n’y vit pas donc priorité aux habitations », conclut Mme Collignon, qui se prépare à vivre un mois d’août bien chargé avant la rentrée. COLLEEN TORDEUR