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Un jeune homme sème la panique à Courtrai: «Nous savions que ça déraperait un jour»

Soulagés de savoir que leur fils a été interpellé sans résistance, les parents du jeune homme qui a semé la panique à Courtrai ce jeudi témoignent et pointe un gros problème.

C’est toute une ville qui était en alerte ce jeudi pour retrouver un jeune homme de 18 ans. Ce dernier avait été signalé par un étudiant de la haute école de Courtrai qui l’avait vu descendre d’un bus, à Vives, avec un objet ressemblant à une arme à feu. Si la police a rapidement identifié la personne, et exclu une « réelle menace d’arme à feu », d’importants moyens ont été déployés pour le retrouver.

C’est finalement en début de soirée que le jeune homme a été interpellé à Avelgem, levant au passage les mesures qui avaient été mises en place. Selon Hanne Demedts du parquet de Flandre occidentale, division de Courtrai, « il était en possession d’une arme Airsoft, la parfaite réplique d’une arme réelle. »

À l’issue de son audition par la police, le parquet doit décider s’il faut le déférer devant un juge d’instruction ou pas, rapporte l’agence de presse Belga.

« Nous savions que ça déraperait un jour »

La famille du suspect indique que ce dernier souffre de problèmes psychologiques. Dans les colonnes du Nieuwsblad, ceux-ci demandaient de ne pas en faire un « Jürgen Conings ». « Il est un peu perdu en ce moment. […] Mais je ne pense pas qu’il fera quoi que ce soit. Ce n’est pas un mauvais garçon. Il est peut-être instable, mais à notre connaissance, il ne fait jamais de mal à personne », expliquaient les parents à nos confrères flamands alors que le jeune homme était toujours recherché.

Soulagés d’apprendre que leur fils a été interpellé sans problème, les parents précisent aujourd’hui un point important : un besoin d’aide qui n’a pas été à la hauteur. « Il y a trois semaines, sa situation s’est dégradée. On l’a emmené au service psychiatrique d’urgence de Courtrai. Notre avocat avait écrit une lettre disant que notre fils devait être protégé de lui-même. Nous avons attendu là pendant sept heures. À 16 heures, nous avons enfin obtenu un entretien avec une infirmière. Mais deux heures plus tard, on nous a renvoyés, car ils ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire pour nous. Nous savions que ça déraperait un jour », raconte sa maman.

Emmené chez sa grand-mère, le suspect a finalement posé les actes que l’on connaît. « Nous l’avons vu mercredi soir. Jeudi matin, la police a appelé. L’avez-vous vu ? Vous savez s’il a une arme ? En tant que mère, c’est là que vous recevez un coup énorme. »

Si le papa et la maman n’ont jamais été inquiets de voir leur fils faire du mal à quelqu’un, il espère que le geste désespéré de leur enfant servira de sonnette d’alarme. « Parce qu’il y a certainement encore des gens dans cette situation. C’est pénible de voir votre enfant se tenir là comme ça. J’espère qu’il recevra enfin l’aide que nous réclamons depuis si longtemps. »

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