Une campagne de sensibilisation au radon a débuté ce samedi en Brabant wallon



Insipide, incolore et inodore. Le radon est un gaz radioactif provenant de l’uranium que l’on retrouve dans le sol et les roches. Il s’infiltre dans des bâtiments à partir du sous-sol, via des fissures, des joints, des approvisionnements d’eau ou encore des équipements sanitaires. La pénétration du gaz est dépendante du type de construction ou de l’étanchéité de la dalle.
Si à l’air libre le radon est vite dilué, dans un lieu clos et sans bonne aération, il n’en est rien. Malheureusement, l’inhalation de ce gaz n’est pas sans danger. Il atteint les poumons et endommage les tissus. En Belgique, environ 10 % des cas de cancers pulmonaires proviennent de l’exposition au radon et il s’agit également de la deuxième cause de cancer du poumon. Juste derrière le tabac. Même si les zones les plus exposées se situent au sud du sillon Sambre et Meuse, du côté de Verviers et dans la province du Luxembourg, le Brabant wallon n’y échappe pas. Les cinq communes de la province les plus exposées sont : Court-Saint-Étienne, Genappe, Mont-Saint-Guibert, Ottignies-Louvain-la-Neuve et Villers-la-Ville.
L’Action radon
Dans le cadre cette campagne, chaque Brabançon wallon peut commander un détecteur de radon sur le site « www.actionradon.be » pour 15 euros. Le but est de mesurer le rayonnement potentiel durant trois mois, en période hivernale, dans une pièce de vie du rez-de-chaussée. Après cette période d’exposition, il suffit de renvoyer le détecteur par la poste. Les résultats prennent, quant à eux, un à deux mois. Selon les résultats et le taux calculé, il faudra modifier l’aération, la ventilation et appliquer des conseils techniques.
Le service qui se charge d’analyser ces données est le SAMI. Son rôle est de se rendre au domicile de personnes souffrant de problème de santé pouvant être en lien avec leur logement. Outre le radon, les acariens, monoxydes de carbone, plombs ou encore moisissures sont recherchés.
« Que ce soit dans le cadre de notre vie privée ou professionnelle, nous passons plus de 80 % de notre temps à l’intérieur de bâtiments. Sachant cela, la prévention aux polluants intérieurs est essentielle », explique Sophie Keymolen, députée provinciale. Le but de la province étant d’améliorer la qualité de l’air de l’habitat, et de fait, la santé des occupants, le Brabant wallon prend en charge le service sur base d’une prescription médicale.