Jürgen Conings: le patron du comité R met en cause l’extrême droite au sein de l’État


Selon M. Lypszyc, la ligne du temps de son dossier et les moyens considérables déployés par la police et l’armée pour le retrouver -en vain – posent de nombreuses questions. Malgré les indices manifestes de menace qu’il présentait, notamment d’avoir rôdé autour du domicile de M. Van Ranst, il n’est pas interpellé ou perquisitionné. Idem à propos de la traque du fugitif, à laquelle collaborent activement la Défense et le SGRS, service de renseignement militaire dont les manquements sont manifestes dans ce dossier, qui procure au patron du comité R une « sensation désagréable ».
« N’y avait-il pas des gens au sein même de la structure de l’État qui avaient intérêt à ce qu’on ne le retrouve jamais ? Depuis, le dossier Jürgen Conings n’avance pas alors qu’il est tellement important », souligne M. Lipszyc.
« Si Jürgen Conings s’était appelé Mustafa, je pense que les choses se seraient déroulées autrement. Un certain nombre d’éléments permettent de croire que dans les différentes strates de l’Etat belge, il y a une volonté de favoriser les mouvements extrémistes, notamment d’extrême-droite », dit-il encore.