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Des perquisitions menées dans des casernes de la Défense et au domicile de militaires

Onze perquisitions ont été menées mercredi matin par la police judiciaire fédérale de Charleroi au sein de trois casernes de la Défense et au sein de huit habitations privées de militaires, a indiqué le parquet fédéral.

Ces perquisitions ont pris fin et visent des militaires soupçonnés d’avoir un lien avec le milieu de l’extrême droite. Mais personne n’a été emmené pour audition, a précisé en fin de matinée le parquet fédéral.

Onze perquisitions ont eu lieu mercredi matin au sein de trois casernes et de huit habitations privées de militaires, a indiqué le parquet fédéral. « Ce sont des opérations qui ont pris fin et qui visent d’éventuels liens entre des militaires et le milieu de l’extrême droite », a-t-il indiqué.

« Les individus potentiellement impliqués sont soupçonnés d’avoir diffusé ou mis à la disposition du public des messages dans l’intention d’inciter à commettre une infraction liée au terrorisme », a détaillé le parquet fédéral, mercredi en fin de matinée. « Ce dossier se situe dans le cadre de milieux suspectés d’être liés à l’extrême droite ».

Les casernes de Florennes, Saint-Trond et Oud-Heverlee seraient les trois casernes visées par les perquisitions, ont annoncé la RTBF et la DH. Le parquet fédéral a tenu à souligner que cette action s’est déroulée en étroite et bonne collaboration avec la Défense.

« Il faut laisser la justice faire son travail, nous collaborons pleinement car il n’y a aucune place en nos rangs pour les extrémistes sous quelque forme que ce soit », réagit la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder.

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Dans l’interview politique qu’elle avait accordée à nos quotidiens voici quelques jours, la ministre soulignait d’ailleurs que des enquêtes étaient toujours en cours par les renseignements militaires (SGRS) et les services judiciaires sur la présence d’extrémistes au sein de la Défense.

Concernant les militaires qui avaient été écartés suite à l’affaire Jürgen Conings, quasi tous ont retrouvé leurs habilitations de sécurité. La mise à l’écart demeurait pour deux personnes car des investigations étaient toujours menées.

La vague de perquisitions de mercredi ne semble pas directement liée à l’affaire Jurgen Conings - du nom de ce caporal-chef aux idées d’extrême-droite, membre un temps du Vlaams Belang, qui avait disparu le 17 mai après avoir volé des armes à la caserne de Bourg-Léopold (Limbourg). Il avait finalement été retrouvé mort le 20 juin dans un bois de Dilsen-Stokkem et son décès a été imputé à un suicide.

Mais ces perquisitions donnent du crédit aux propos tenus le mois dernier par le président du comité de suivi des services de renseignement, dit «comité R», Serge Lipszyc, a souligné une source informée.

M. Lipszyc avait, dans un entretien accordé au magazine ’Wilfried’, mis en cause la volonté de favoriser des mouvements extrémistes, notamment d’extrême-droite, dans certaines strates de l’Etat.

Ce qui l’a contraint à venir s’expliquer mercredi dernier devant la commission parlementaire en charge du suivi du Comité R. Ce dernier doit remettre la semaine prochaine un rapport circonstancié sur les propos de M. Lipszyc dans la presse. Le document est attendu le 8 novembre. Une nouvelle réunion de la commission est prévue le même jour.

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