La Ville de Bruxelles investit quasi 1 million d’euro pour ses toilettes scolaires

Certains enfants, par manque de confort ou d’hygiène des sanitaires, se retiennent parfois d’aller aux toilettes pendant leur journée de cours. À cela s’ajoutent des stratégies d’évitement comme ne pas boire ou moins manger pour éviter un maximum ce temple de l’intimité. Pourtant ce type de privation peut s’avérer nocive à long terme sur le bien-être des élèves et leur concentration. L’inconfort de se retenir peut également générer des problèmes de transit (constipation) et des problèmes urinaires chroniques.

« Dans le cadre de notre politique d’éducation à la santé et de notre plan d’entretien des bâtiments scolaires, nous avons développé depuis plusieurs années un axe spécifique concernant les sanitaires, qui a été renforcé avec la crise Covid afin d’accélérer les travaux et répondre aux besoins hygiéniques liés à la pandémie », déclare Faouzia Hariche (PS), échevine de l’Instruction publique.

Depuis 2018, les moyens affectés à cet objectif n’ont fait qu’augmenter, pour culminer actuellement au million investi en 2021 et à 3,2 millions déjà investis au total. Les investissements se poursuivront tout au long de la législature afin d’augmenter le nombre de sanitaires et d’améliorer les installations existantes au sein de notre centaine de bâtiments.

« L’hygiène n’est pas qu’une question d’infrastructures, c’est également un focus au niveau des ressources humaines », explique Faouzia Hariche. « Ainsi, pour permettre des nettoyages plus réguliers de nos bâtiments dont en particulier les sanitaires, les équipes ont été renforcées par une cinquantaine d’agents d’entretien (déjà constituées de 520 salariés). »

Depuis le Covid, une société privée désignée par marché public est également mobilisée pour pallier ponctuellement les maladies et les équipes en quarantaine (budget : 888.000€, entre 250 et 300h de prestation par semaine).

De plus, toute une réflexion a été menée au sein du service des Ressources Humaines pour améliorer l’organisation du nettoyage. Dans une premier temps, il a fallu objectiver les besoins de chaque école et lister pour chaque structure le nombre de m2, le type de revêtement au sol, etc. afin d’aboutir dans un second temps sur l’établissement d’une grille de nettoyage qui permet de proposer un meilleur suivi et une traçabilité sanitaire. Pendant la pandémie, des agents Covid ont été envoyés dans les écoles pour rappeler les règles d’hygiène. Un point spécifique sur les sanitaires était prévu. Par contre chaque toilette a ensuite été supervisée par la visite d’un coach covid (pour veiller à la bonne désinfection).