Jacques Borlée: «Un athlète noir ne supporte pas d’être dépassé par un blanc» (vidéo)


« Ce syndrome, c’est le fait que le blanc est terriblement complexé par rapport au noir », énonce-t-il au sujet de ce passage dans son livre où il écrit notamment qu’« un athlète noir ne supporte pas d’être dépassé par un athlète blanc dans les épreuves de sprint ou les relais ». « En finale du 100m, vous trouvez huit noirs. Sur 400m, quand il y avait mes fils, il y avait deux ou trois blancs. Et la plupart du temps, c’est tout le temps les noirs qui sont dominants en sprint. Et donc nous avons le syndrome Jesse Owens. Ils ont quelque chose de dominant par rapport à nous. Et c’est indéniable. Par contre, quand un blanc parvient à montrer qu’il est meilleur qu’eux, ils perdent pied. »
Le père de Jonathan et Kevin Borlée explique alors qu’il a essayé d’appliquer cette théorie dans certains relais et donne pour exemple les World Relays 2015 au Bahamas où la Belgique a fini 3e du 4x400. « Julien Watrin parvient à les dépasser et vous voyez que derrière ce dépassement, il y a un capharnaüm où les quatre ne savent plus comment passer le témoin. »
Alors que les journalistes tentent de rattraper ces propos en généralisant que n’importe quel athlète, blanc ou noir, qui se fait dépasser alors qu’il est supérieur dans sa discipline n’apprécie pas la situation, l’entraîneur conclut : « Oui, tout à fait, mais en général, le noir n’a pas l’habitude d’être dépassé par le blanc ».