«Nous verrouillons les soins de santé pour garder la société ouverte»


Selon Marcel Van der Auwera, responsable du Comité Hospital & Transport Surge Capacity, le système des soins de santé se trouve sur une pente glissante. « Le report des soins non urgents constitue l’ultime recours pour maintenir le système de soins de santé en fonctionnement », affirme-t-il.
« En théorie, les hôpitaux du pays disposent de 2.000 lits de soins intensifs. Mais 223 d’entre eux sont indisponibles faute de personnel. Ce qui revient, en pratique, à 1.800 lits », poursuit-il.
« Pendant le confinement, nous avons constaté que, lors d’une période limitée, nous avons pu maintenir 500 lits pour les soins intensifs non liés au Covid-19. Mais ce nombre augmente très rapidement, en raison de crises cardiaques ou d’hémorragies cérébrales, par exemple, de sorte que ce chiffre passe vite à 750-800 », ajoute Marcel Van der Auwera.
« Les prévisions actuelles montrent qu’à la Saint-Nicolas, nous pourrions avoir 900 patients Covid-19 en soins intensifs et 1.000 quatre jours plus tard. Donc d’ici le 10 décembre, il n’y aura plus de place, c’est la réalité », avance-t-il encore.
Le responsable du Comité Hospital & Transport Surge Capacity plaide par conséquent pour réduire rapidement la circulation du virus en combinant des décisions politiques et de « bon sens ». « S’il n’y a plus de place, chacun d’entre nous est en danger et des décisions devront être prises pour savoir qui aura le lit ou le respirateur », conclut-il.