Une campagne dans les métros sur le partage inéquitable des tâches domestiques


Pour parler aux jeunes papas, les organisations ont choisi… un maillot de foot affublé du numéro 13 – pour le nombre d’heures que les femmes consacrent en plus aux tâches domestiques de façon hebdomadaire – pour illustrer leur campagne. De grandes affiches dans les stations de métro à Bruxelles ainsi qu’une campagne sur les réseaux sociaux visent à faire prendre conscience aux jeunes pères qu’ils n’assument pas toujours leur part dans les tâches ménagères et de soins, notamment aux enfants.
Le fait que les femmes assument la majorité de ce poids ménager a des conséquences très concrètes, rappellent ZIJkant et FOS. Ainsi, la moitié des femmes salariées en Belgique travaillent à temps partiel, non forcément par choix mais par obligation, afin de libérer suffisamment de temps pour s’occuper de la maisonnée et des enfants. Pour les jeunes travailleuses avec des enfants, plus de moitié est à temps partiel.
Le partage de la vaisselle ou pour le changement des couches « peut sembler banal mais l’écart genré dans les ménages reflète les relations sociales », pointent les organisatrices de la campagne « 13 heures ». « Alors que les femmes placent souvent leur famille avant leur carrière, les hommes sont davantage jugés sur leur réussite professionnelle. Le fait que le congé de paternité (ou de co-parent, NDLR) soit plus court que celui de maternité n’aide pas non plus. Dès la naissance de l’enfant, un schéma de rôles de genre inégal s’installe, qu’il est compliqué de rompre ensuite. »