Les taxis poursuivront leurs actions pour s’opposer à une ordonnance pro-Uber


Les chauffeurs de taxi se rassembleront vendredi à compter de 09h00 devant le parlement bruxellois, où doit être discuté le projet d’ordonnance « Sparadrap ».
Contrairement au rassemblement de mardi matin à cet endroit, ils n’ont cette fois pas l’intention de garer leurs véhicules dans les rues avoisinantes. Si la circulation devrait toutefois être perturbée à cet endroit, il n’y a pas de blocage d’ampleur prévu comme celui organisé jeudi. Des actions ponctuelles sont à attendre, selon des représentants du front commun.
Pour M. Bouchal, ce projet d’ordonnance pose le risque de « créer un dangereux précédent ». « Si les membres du parlement optent pour un système individualiste comme le modèle Uber, nous faisons un grand pas dans la direction de la fin du financement de la sécurité sociale, le fondement d’une société civilisée. Quand les plus forts ne soutiennent pas les plus faibles, alors c’est la loi de la jungle qui prédomine », déplore le secrétaire général BTF.
Le parlement bruxellois s’est très brièvement réuni ce vendredi en début de matinée en séance plénière afin de permettre, justement, l’examen en urgence de la proposition d’ordonnance dite « sparadrap », visant la mise en place d’une solution temporaire pour les chauffeurs LVC.
La brève séance de début de matinée organisée en visioconférence a permis aux députés régionaux de prendre en considération cette proposition d’« ordonnance temporaire déposée notamment, côté majorité, par DéFI, l’Open Vld, le sp.a et Groen, mais pas le PS.
Ont également été prises en considération, sans la moindre observation, celle que le PS a déposée pour accélérer l’examen du projet de réforme de l’ordonnance taxi sur lequel le gouvernement bruxellois tout entier s’est mis d’accord ; ainsi qu’une autre du MR portant elle aussi sur la réglementation du transport rémunéré de personnes. Idem pour une proposition de résolution du PTB visant à solliciter une indemnisation d’urgence de chauffeurs Uber par la Région.
Selon le président du parlement, Rachid Madrane, l’avis du Conseil d’Etat sera sollicité dans l’urgence à propos de la proposition d’ordonnance dite « sparadrap ».
La commission des Affaires intérieures devrait se réunir mardi, voire un peu plus tard si l’avis du Conseil d’Etat n’est pas encore parvenu au parlement mais en tout cas avant la prochaine séance plénière prévue vendredi prochain, le 10 décembre.