Handicap International lance sa campagne «lacet bleu» à la gare des Guillemins
Par mesure de précaution sanitaire, aucun rassemblement n’est prévu. Les actions prennent place dans les grands halls des gares et même en extérieur à Liège. Les rencontres sont fugaces et les passants doivent se désinfecter les mains avant et après avoir touché un lacet.
Via internet, chaque mètre de Lacets bleus équivaut à 10 euros. En moyenne, les campagnes passées ont permis de collecter de 200.000 à 250.000 euros en un mois. « C’est la somme des petits dons qui permettent des grandes choses », fait valoir Antoine Sépulchre, responsable de la récolte de fonds chez Handicap International. Handicap International a des projets dans quelque 60 pays à travers le monde. Cette année, les bénéfices de la campagne iront entièrement aux projets de réadaptation de Handicap International au Rwanda.
Le Lacet bleu a longtemps symbolisé la lutte de l’organisation contre les mines antipersonnel. « À la fin des années 90, le traité d’Ottawa signé a constitué un accomplissement majeur de notre organisation », explique Antoine Sépulchre. « Concrètement, il interdisait l’utilisation de mines antipersonnel dans les zones de conflit. C’était une grande étape, mais le combat se poursuit encore ». La symbolique du lacet bleu, historiquement liée au handicap, se noue à compter d’aujourd’hui à une lutte de fond devenue prégnante, à savoir l’accès à des soins de réadaptation.
Sur plus d’un milliard de personnes (15 % de la population mondiale) porteuses d’un handicap, 80 % vivent dans des pays à bas revenus et plus de 250 millions ont besoin d’aides techniques à la mobilité, telles qu’un fauteuil roulant, une prothèse, une orthèse ou des béquilles. Seulement une sur dix a accès à ces outils.
En Europe, ce sont les problématiques de l’accessibilité et de l’inclusion qui dominent les plaidoyers.