4 directeurs d’hôpitaux signent une carte blanche, critiquant la gestion de la crise


« Ces dernières semaines, alors que la quatrième vague gonflait lentement, les hôpitaux n’ont pas été entendus, ils ont même été traités de Cassandre et de casse-pieds, d’empêcheurs de vivre en toute liberté », peut-on lire dans la carte blanche. « Pourtant, ils ont tout donné pour accueillir les patients Covid, pour rattraper les retards occasionnés par les déprogrammations et pour faire tourner le système à plein régime. »
Pour les quatre signataires, « la ligne politique hésitante des derniers jours et les ordres contradictoires font douter les plus motivés ».
60 % d’occupation
Les hôpitaux du réseau ont atteint ce dimanche la phase 2A du plan d’urgence, soit 60 % d’occupation de la capacité en réanimation. « Le profil de la patientèle touchée par le Covid a fortement évolué. Les patients sont majoritairement plus jeunes, sans comorbidité et non-vaccinés. »
L’épuisement physique et psychique du personnel soignant du réseau se traduit « par des absences, des démissions et une plus grande difficulté à maintenir l’entraide et la solidarité entre services ». Les directions du réseau ne remettent pas en question l’urgence de la généralisation de la vaccination, mais soulignent que « des projets annoncés de longue date stigmatisant les soignants fédèrent le mécontentement et conduisent à des grèves en plein pic épidémique ».
Dans leur carte blanche, les directions entendent « relayer encore une fois, haut et fort, les préoccupations d’un terrain qu’il faut écouter et entendre davantage ».