Les anciens travailleurs des Forges de Clabecq en appellent à présent aux politiques


Ils ont pour cela écrit aux présidents de tous les partis et aux élus locaux, pour expliquer une nouvelle fois leur situation. L’indemnité de licenciement qui leur était due après la faillite n’a été versée que partiellement et, depuis plus de 20 ans, ils attendent le solde. La curatelle gardait un montant d’environ 18 millions d’euros qu’elle espérait affecter à ce paiement mais l’État belge réclamait ce montant également, à la suite d’un problème historique d’emprunt accordé aux Forges de Clabecq avant la faillite. L’Union européenne ayant estimé que cet emprunt constituait une aide illégale, elle en avait exigé le remboursement par les banques, et l’État a ensuite repris cette créance.
« La Cour de cassation a donné raison à l’État belge et, à présent, nous n’avons plus de recours. Mais nous en appelons au monde politique. Jusqu’à présent, on nous répondait que l’affaire était pendante devant la justice, et personne ne prenait d’engagement alors que nous attendons ce qui nous est dû depuis plus de vingt ans. Maintenant, la justice a tranché et il faut que les hommes politiques agissent : l’an dernier a été voté l’octroi de 200 millions pour les pensions des mineurs du Limbourg. On ne voit pas pourquoi nous devrions être traités différemment », relève Daniel Félix, au nom du Groupe des six.
Ce solde d’indemnités restant dû concerne environ 1.400 ouvriers, 300 employés et 80 cadres, ou en tout cas leur ayant-droit, une partie d’entre eux étant décédés depuis la faillite de janvier 1997.