Economies à la province du Hainaut: «il faut plutôt entamer une action en justice»
Même si une action n’est pas (encore) envisagée, la CSC veut continuer à défendre, lors des futures concertations, les intérêts des travailleurs de la province du Hainaut. « Nous n’accepterons pas que les travailleurs soient les victimes des décisions politiques prises au niveau de la Région wallonne et que la province du Hainaut ne prenne pas toutes les mesures nécessaires visant à limiter au maximum l’impact sur le personnel. »
Recours pour la province de Namur
Depuis que l’impact budgétaire de la réforme des zones de secours est connu, « la CSC-SP incite les autorités politiques à entamer un recours contre la décision du gouvernement wallon qui oblige les provinces à assumer les obligations d’un Etat fédéral défaillant », dénonce le syndicat.
Pour rappel, il est prévu que la province du Hainaut devra supporter 65 % du coût des zones de secours. « L’Etat fédéral s’enrichit en ne respectant pas ses obligations légales, le tout sur le dos des travailleurs. À ce jour, seule la province de Namur a pris ses responsabilités et conteste juridiquement la décision du gouvernement wallon. La province du Hainaut, quant à elle, et pourtant la plus grande province de Wallonie, se réfugie derrière le recours déposé par la province de Namur pour ne plus entamer d’action judiciaire alors qu’elle en avait décidé autrement l’été dernier », ajoute-t-il.
Selon la CSC, la province du Hainaut a préféré travailler seule sur un plan stratégique et a décidé de prendre des mesures qui vont lourdement impacter le personnel. « Nous craignons que ce plan stratégique ne soit que l’arbre qui cache la forêt. En effet, lors la dernière réunion syndicale, l’autorité voulait prendre d’autres mesures qui allaient également impacter le personnel et ce, notamment concernant la mise à disposition de personnel provincial pour des ASBL et la récupération des congés annuels lors d’un licenciement. Fort heureusement, la CSC a bloqué ces dossiers et a demandé à l’Autorité de revoir ses décisions. (…) La CSC Services Publics invite l’autorité provinciale à prendre ses responsabilités en évitant que les travailleurs aient l’impression d’être pris en otage », conclut le syndicat.