Schild & Vrienden: la chambre de mise en accusation de Gand n’écartera aucune pièce


L’affaire Schild & Vrienden est née d’un reportage de Pano diffusé le 5 septembre 2018 sur la VRT et qui montrait que ce mouvement étudiant nationaliste flamand postait des messages racistes, antisémites, sexistes ou glorifiant la violence dans des groupes de discussion secrets. Le parquet de Flandre orientale avait ensuite ouvert une enquête pénale en réaction à ce reportage.
Libéré sous conditions
Le leader du groupe, Dries Van Langenhove, avait été mis en cause en juin 2019. Le fondateur de Schild & Vrienden avait cependant été libéré sous conditions. Il a dû, entre autres, suivre une visite guidée de la caserne Dossin, le mémorial, musée et centre de documentation sur l’holocauste et les droits humains situé à Malines. Devenu député fédéral dans les rangs du Vlaams Belang en juin 2019, Dries van Langenhove bénéficiait depuis lors de l’immunité parlementaire. Cette immunité a néanmoins été levée en mars dernier par la Chambre, réunie en séance plénière.
La chambre du conseil de Gand doit décider si Dries Van Langenhove et les autres suspects doivent répondre de leurs actes devant le tribunal correctionnel. La défense s’est toutefois lancée dans une bataille procédurière. Elle avait ainsi introduit une requête en récusation visant la juge d’instruction Annemie Serlippens, faisant valoir que cette dernière était partiale.
Pas d’annulation
La chambre d’accusation a jugé mardi que, s’il y avait effectivement une apparence de partialité de la part de la juge d’instruction, cela n’impliquait pas l’annulation de pièces du dossier. En l’absence de pourvoi en cassation, l’affaire reviendra devant la Chambre du conseil de Gand, qui devra décider qui répondra devant le tribunal correctionnel.