Le parlement bruxellois condamne les actions perpétrées par le gouvernement chinois


Le PTB s’est abstenu. L’Open Vld également, mais uniquement pour rester fidèle à son principe de ne pas importer à Bruxelles des enjeux extérieurs au pays dont il préfère se préoccuper à l’échelon fédéral, a souligné la députée libérale flamande Carla Dejonghe.
Camp de détention et travail forcé
Les Ouïghours sont une minorité ethnique turcophone et majoritairement musulmane sunnite, vivant principalement dans la région du Xinjiang, région du nord-ouest de la Chine. La région du Xinjiang est frontalière avec le Kazakhstan, pays turcophone.
Selon les députés bruxellois, dans un but de protection du territoire et afin d’éviter toute tentative de rattachement au Kazakhstan par une population turcophone et musulmane, des « campagnes démographiques » ont été mises en place par Pékin dès la seconde moitié du 20e siècle, incitant les Hans (peuple majoritaire de Chine) à venir s’installer dans la région. En 70 ans, la population ouïghour est passée de 94 ? % à 49 ? % sur le territoire du Xinjiang. Au-delà du recours à des camps de détention et au travail forcé, la résolution pointe le recours au trafic d’organes au détriment des prisonniers, de transferts d’enfants, de violations de la vie privée, de déportations…
La résolution adoptée vendredi vise aussi à réaffirmer la liberté d’expression des parlementaires, à la suite de l’annonce, il y a quelques mois par la Chine de sanctions contre dix Européens, dont des parlementaires et des universitaires, et contre quatre organisations, en représailles à des sanctions de l’UE pour la répression de Pékin contre dette minorité.
Parmi les personnes visées par les sanctions chinoises figure le député fédéral Ecolo belge, Samuel Cogolati. Celui-ci avait demandé que la Belgique reconnaisse le génocide des Ouïghours.