Des règles internes du siècle dernier au PS de la Ville de Liège
En cause, les règles internes qui régissent l’USC (union socialiste communale) de Liège. Des règles particulièrement contraignantes à deux moments. Lors de la confection de la liste PS aux communales en Cité ardente, tout d’abord. Outre la tête de liste qui est « asexué », il faut en effet une parfaite alternance entre le centre et la périphérie. Autrement dit, entre « Liège-Ville » et les anciennes communes d’avant la fusion : Grivegnée, Bressoux, Jupille, etc. Ce n’est déjà pas simple à ce moment-là.
Autant dire que ça l’est encore moins au moment de désigner les échevins socialistes qui composeront le futur collège. Car là aussi, il faut respecter ce sacro-saint équilibre centre-périphérie. Avant même la compétence intrinsèque des personnes, avant même le plébiscite démocratique et populaire.
Bref, dans le cas qui nous occupe, à savoir la désignation du remplaçant de Pierre Stassart, il faut donc d’abord que la section de Liège-Centre se réunisse, désigne « son » candidat et le fasse savoir au bourgmestre. Qui pourra alors déposer la motion, puis convoquer un conseil communal en urgence pour acter le changement.
Voir la pleine composition de l’exécutif liégeois entravée par des règles internes datant d’un autre siècle alors que les priorités sont légion – dont la confection d’un budget pesant plus d’un demi-milliard est très difficile – semble improbable. Mais non.