Une saison indoor «blanche» pour Nafi Thiam


« Cela ne me dérange pas », insiste Roger Lespagnard, son entraîneur. « Après avoir repris l’entraînement plus tard que d’habitude, le 8 novembre dernier, et l’avoir fait de manière très progressive dans ce qui était une sorte de « remise en route musculaire », Nafi, qui avait besoin de récupérer après les Jeux, n’est pas encore compétitive. Pour l’instant, on n’a pratiquement fait que de la course et de la musculation ; lors du stage que nous venons de boucler à Tenerife, elle n’a ni sauté en hauteur ou en longueur ni lancé le poids. Cela ne sert à rien de précipiter les choses. »
A l’exception de l’année 2019, où elle s’était blessée au mollet lors du stage de janvier en Afrique du Sud, Thiam avait toujours pris part à la saison en salle de manière plus ou moins intensive, conformément à son souhait de couper sa préparation par l’une ou l’autre compétition. L’an dernier encore, elle avait participé à deux meetings avant de se rendre à Torun pour y décrocher son deuxième titre européen indoor au pentathlon. Elle fera donc une exception calculée cette fois-ci.
« Nous sommes encore en pleine préparation », poursuit Lespagnard. « Sept ou huit semaines sont, selon moi, encore nécessaires pour qu’elle retrouve son niveau et ses sensations. »
La Namuroise devrait reprendre progressivement la compétition au mois de mai, peu après le stage de trois semaines qu’elle passera en avril, à Belek. De là à dire qu’elle se rendra au traditionnel meeting de Götzis le dernier week-end de mai, où elle n’a plus été depuis 2018, il y a un pas que son entraîneur ne veut pas franchir.
« Götzis aura lieu six semaines avant les Mondiaux d’Eugene, en juillet, le principal objectif de l’année, ce qui risque d’être un peu juste, d’autant qu’elle a annoncé qu’elle se verrait bien doubler avec l’Euro de Munich, en août. Moi, je veux bien, mais il faudra qu’elle soit en forme pour tenir ! »