Le 7 décembre 1997. Michaël Dethière est allé chez Camille Beaurir, son abuseur, dans l’espoir de récupérer quatre photos. Quatre clichés de lui, gamin, dans des positions compromettantes. Des « retrouvailles » qui vont virer au drame… La victime a tué son tortionnaire. Battu à mort avec un pied-de-biche.
Le lendemain des faits, l’homme était arrêté. Devant les enquêteurs il a tout avoué : les attouchements, le passé trouble de Camille Beaurir mais aussi de son ancien médecin. « Ce docteur a été entendu par la police judiciaire mais également par la cour d’assises, pointe-t-il. Lors du procès, il a dit qu’il ne me reconnaissait pas ! Pourtant c’est prouvé, il m’a bien connu. Quand il a dû se défendre de mes accusations, il a à peine nié. Il a bégayé. Et s’est fendu d’un « je ne me connaissais pas ce talent ! » Il n’y a eu que cette confrontation… C’est tout. Il n’a jamais été inquiété ! »
Après toutes ces années, Michaël Dethière a contacté un avocat et compte aller jusqu’au bout. « Ce dossier doit être rouvert. D. m’a volé mon enfance. Il doit répondre de ses actes », conclut-il.
Retrouvez notre dossier dans la Nouvelle Gazette de ce vendredi 17 janvier.