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Une Volkswagen ID.3 s’embrase au niveau -3: le coup de gueule des pompiers!

Pour le président du SLFP Pompiers, Éric Labourdette : « Il est temps de légiférer pour interdire le stationnement des voitures électriques dans les parkings souterrains à l’instar de ce qui a été fait pour les voitures LPG » !

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Suite à l’incendie d’une voiture électrique stationnée au niveau -3 d’un parking souterrain du centre-ville de Bruxelles vendredi soir dernier, une Volkswagen ID.3 dont la batterie électrique a pris feu alors qu’elle n’était pas en charge selon son propriétaire, les pompiers de Bruxelles ont relancé le débat sur les dangers des véhicules électriques et de leur stationnement dans un tel cas de figure !

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« Au niveau -1 »

« Depuis 2 ans, notre service Prévention analyse la problématique des e-voitures et a constitué un dossier avec différents partenaires (Fireforum, Sécurité Civile (groupe de travail), Bruxelles Environnement…). Des avis de prévention ont aussi été adressés aux exploitants de parking souterrains existants en ce qui concerne la prévention incendie et ce, en particulier pour les voitures électriques. C’est également le cas pour la construction (rénovation) de nouvelles exploitations parking. Ces avis sont par exemple : installation détection incendie, installation sprinkler, compartimentage, stationner les e-voitures uniquement au niveau -1, installation d’un système d’évacuation de fumée et de chaleur, points de recharge à une distance maximale des sorties et entrées, etc. Ces avis sont soumis à l’autorité pour être, éventuellement, versé dans une législation », a notamment rappelé le porte-parole des pompiers de Bruxelles, Walter Derieuw.

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« Interdire »

Le président du SLFP Pompiers, Éric Labourdette, va quant à lui un cran plus loin. « Il est temps de légiférer pour interdire le stationnement des voitures électriques dans les parkings souterrains à l’instar de ce qui a été fait pour les voitures LPG », estime-t-il. « Heureusement que le parking était pratiquement désert vendredi soir dernier sinon la propagation du feu aurait été incontrôlable. Quand vous regardez les photos prises par les pompiers de Bruxelles, le plafonnage a pété, le béton a pété, etc. Avec d’autres voitures stationnées à côté, cela aurait créé une réaction en chaîne. Or, aujourd’hui, les pompiers n’ont encore aucun cours sur comment intervenir sur une voiture électrique en feu. Nous, on doit aller au casse-pipe. Demain, si je dois intervenir sur une voiture électrique, je ne sais pas si je vais mettre un jet plein comme je le faisais pour une voiture normale. Qui me dis que je ne vais pas être électrocuté ? On se pose la question vu qu’on n’a aucune formation ! », souligne-t-il.

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« Décontamination »

Et de pointer un autre danger, celui de la pollution engendrée par les eaux usées : « Les chercheurs du laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa – Suisse) ont observé les grandes quantités de suie produites par une batterie de voiture électrique lorsqu’elle prend feu. Cette suie contient des oxydes métalliques toxiques. Les eaux d’extinction et de refroidissement – qui servent au moment de la lutte contre l’incendie, mais aussi du stockage de la batterie brûlée – ressortent fortement contaminées. La charge chimique de l’eau d’extinction dépasse même les valeurs limites suisses pour les eaux usées industrielles d’un facteur 70. Et les chercheurs ont même enregistré un facteur 100 pour l’eau de refroidissement. Il est donc important que ces eaux subissent un traitement avant de s’écouler dans le réseau. Lorsqu’un élément de batterie lithium-ion d’une voiture électrique prend feu, l’arroser avec de l’eau ne permet que de refroidir l’ensemble, pas d’éteindre l’incendie. Après avoir éteint le véhicule, il doit être plongé dans un container, de fabrication artisanale, pendant au moins 72 heures. Après, il existe seulement deux firmes en Belgique qui peuvent démonter ces batteries ».

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« Quant à la remise en état des lieux après le feu, on devrait même parler de décontamination, elle devrait être assurée par des professionnels du nettoyage incendie, équipés de combinaisons adéquates. « La suie émise lors d’un tel accident contient de grandes quantités d’oxyde de cobalt, d’oxyde de nickel et d’oxyde de manganèse. Ces métaux lourds provoquent de graves réactions allergiques sur la peau non protégée » ! », prévient Éric Labourdette.

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