Passage du centre: la Ville de Mons active sa taxe sur les chancres
Les occupants relogés
Le passage du centre a toujours été un dossier compliqué car il s’agit d’un bien privé détenu par plus d’une vingtaine de propriétaires différents, regroupés au sein d’une copropriété.
« Les occupants restants (locataires) du passage du centre ont été accompagnés afin de retrouver un logement ou une cellule leur permettant de poursuivre leur activité. Au total, sur les 10 commerces établis dans le Passage du Centre, 8 ont pu retrouver un nouvel emplacement et 2 n’ont pas donné suite aux aides proposées par la Ville. Pour ce qui est des logements, sur les 8 locataires encore présents à l’époque, la moitié a été relogée via l’AIS, 3 ont trouvé des solutions de relogement par leurs propres moyens et 1 n’a pas donné suite aux aides proposées », précise encore la Ville de Mons.
Une nouvelle taxe
Aujourd’hui, une nouvelle étape est franchie par les autorités communales afin d’en finir avec ce chancre : le passage du centre est désormais soumis à une nouvelle taxe communale visant les immeubles inoccupés/chancres. La taxe est fixée selon la taille de chaque surface commerciale.
« Le nombre de mètres carrés est à multiplier par un montant évolutif sur trois ans en tranches de 25€ la première année, 50€ la deuxième, et 75€ la troisième et les suivantes. Cela représente, pour le passage du centre, un montant global de 70.000€ pour cette première année (2021), avec une perspective supérieure à 200.000€ à partir de la troisième année. Les propriétaires vont donc recevoir les premières demandes de paiement ».
« Ce chancre doit disparaître »
Le collège communal ajoute : « Ce chancre doit disparaître et les propriétaires doivent prendre leurs responsabilités, soit en rénovant eux-mêmes le site, soit en le vendant à d’autres qui pourront s’en charger ».
Et Nicolas Martin, le bourgmestre, de conclure : « La taxe est un outil radical mais efficace, que nous n’hésitons pas à utiliser pour le bien de notre tissu commercial. Là encore, les chiffres nous donnent raison puisque selon une étude récente et indépendante de l’AMCV, le nombre de cellules vides à Mons est en en diminution, avec l’évolution la plus rapide de tous les centres-villes de Wallonie ».