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Le faucon, maître des cieux de Warneton: «on n’attend plus que les œufs»

De retour en 2021 à Warneton, le faucon pèlerin fait des émules chez les naturalistes, qui scrutent les moindres faits et gestes du rapace. Ces passionnés n’attendent qu’une chose : que des petits pointent le bout de leur bec.

Éradiqué par l’homme, le faucon pèlerin n’a pas déployé ses ailes au-dessus du Royaume de Belgique pendant vingt ans, jusqu’aux années 90. Depuis le début du siècle, il prolifère après avoir trouvé refuge dans la tour de refroidissement de la centrale nucléaire de Doel, mais aussi plus proche de Comines-Warneton, à Dottignies, Mouscron ou Armentières. En 2021, un couple de pèlerins a même élu domicile dans l’église de Warneton.

En contrebas, quelques passionnés scrutent le rapace depuis les bords de la Lys. « Le nichoir a été installé dans le clocher de l’église en 2008, mais nous n’avions pas détecté de mouvement avant 2021 », se souvient l’ornithologue Martin Windels. Avec un couple à Wervik, tôt ou tard, on savait qu’ils reviendraient ici. Dans la vallée de la Lys, les faucons pèlerins disposent d’un cadre de vie adapté à leurs besoins. « S’il y a beaucoup de rapaces, il y a beaucoup de proies. » Les premiers signes de leur retour ont rapidement laissé place à la certitude qu’ils étaient là. Les locaux ont dû se frotter les yeux pour se l’avouer. Deux faucons pèlerins nichent dans la « Cathédrale de la Lys ».

Une caméra en 2023

L’an dernier, pas de ponte. « Le mâle était encore trop jeune. Cette année, nous n’avons pas encore détecté d’œufs », explique Dominique Martin. Ce passionné peut rester plusieurs heures le long de l’eau, appareil photo en main pour immortaliser les activités de ses deux voisins. « Ils sont en retard sur Armentières et sur Wervik, où la femelle couve déjà. » Comment être sûr en cas de ponte ? « On doit attendre », reprend Martin Windels. « Mais on ne montera pas jusqu’à leur nichoir et on ne touchera à rien de peur de les perturber. Une caméra sera placée l’an prochain. Elle nous permettra de suivre plus précisément leur activité. »

Pour l’heure, les naturalistes s’arment de patience et observent quotidiennement les faits et gestes du couple de rapaces. « Quand ils sont revenus, on sautait sur place comme deux gosses », avoue Jean-Marie Vandelanoitte, un autre photographe passionné. « Avec le passage des promeneurs ou des cyclistes le long de la Lys, on partage notre enthousiasme et nos connaissances. Spontanément, les gens s’arrêtent, d’autres reviennent sur place pour prendre des nouvelles. C’est chouette de les voir s’intéresser au retour des faucons. » Et peut-être prochainement de l’arrivée des fauconneaux…

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