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Faut-il habiter la Ville de Bruxelles pour accéder à certains emplois?

C’est ce qu’aurait précisé un balayeur à la Ville de Bruxelles au conseiller communal David Weytsman (MR). Au nom du collège de la Ville , l’échevine Faouzia Hariche (PS) dément.

S’il veut obtenir un contrat de travail normal, il doit déménager parce que la Ville de Bruxelles donne la priorité à ses habitants lors des embauches, aurait expliqué un balayeur qui travaille sous statut ALE au chef de groupe MR David Weytsman, selon la RTBF qui donne l’info. L’ancien échevin MR a expliqué à notre confrère ignorer tout de cette pratique et avoir rencontré d’autres balayeurs, qui travaillent sous statut ALE (Agence Locale pour l’Emploi) parfois depuis des années et habitent Schaerbeek ou Molenbeek. Leur temps de travail est réduit à 4 samedis par mois.

Tous ont demandé à décrocher un contrat de travail mais on  leur aurait répondu que la Ville accordait la priorité aux candidats habitant la Ville de Bruxelles. Certains sont prêts à déménager mais comment espérer conclure un contrat de bail sans pouvoir présenter un contrat d’emploi en bonne et due forme à son bailleur ?

Selon David Weytsman, le fait de privilégier les Bruxellois est « une pratique connue de l’administration et promue par le collège des bourgmestres et échevins. » Une règle non écrite prévoirait que les postes de niveaux C à E sont réservés aux habitants de la Ville de Bruxelles. « Donc, ce qu’on demande très clairement, c’est de stopper ce système de préférence, qui bloque les gens dans leurs possibilités d’être engagés ».

Interrogée par la RTBF, l’échevine en charge du personnel Faouzia Hariche (PS) dément toute pratique discriminatoire tendant à favoriser les habitants de la Ville de Bruxelles. « Les travailleurs sous statut ALE peuvent postuler pour un emploi à la Ville de Bruxelles s’ils ont été évalués positivement, moyennant un entretien avec le chef de service. La difficulté consiste parfois à pouvoir les évaluer dès lors qu’ils ne prestent qu’un jour par semaine. Ensuite, lors de chaque recrutement, il se présente beaucoup plus de candidats qu’il n’y a de postes à pourvoir. Et l’on engage les meilleurs », précise l’échevine qui affirme que « plein d’agents contractuels n’habitent pas la Ville ».

Mais « pourquoi alors les balayeurs que nous avons rencontrés parlent-ils tous de la priorité accordée aux habitants de la Ville, quel intérêt auraient-ils à mentir ? » s’interroge encore David Weytsman.

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