«La prison de Forest est un lieu sinistre et glauque», selon l’avocat général


L’avocat général a tenu à préciser qu’il comprenait que « travailler à la prison de Forest, c’est quelque chose de difficile ». Il a rappelé que l’État belge avait été condamné à plusieurs reprises en raison de la situation déplorable de cet établissement pénitentiaire, précisant qu’il est « temps que l’humanité élémentaire trouve la place qu’elle mérite dans ce lieu ». Mais, selon le représentant du ministère public, il ne faut pas se tromper de procès.
« Tous les agents pénitentiaires de cette prison, soit 250 au total à l’époque des faits, en 2014-2015, ne se trouvent pas aujourd’hui sur le banc des prévenus », a-t-il dit. « Cela montre bien qu’il était tout à fait possible de faire son travail là-bas sans pour autant bafouer les droits humains les plus élémentaires ».
14 gardiens
Quatorze gardiens de la prison de Forest comparaissent devant la cour d’appel de Bruxelles pour répondre de faits de violence physique et morale grave, commise à l’encontre de détenus, entre 2014 et 2015. Les faits ont été commis dans l’aile D de la prison, et dans l’annexe psychiatrique. La situation dans cet établissement pénitentiaire était alors extrêmement problématique, en raison d’une surpopulation carcérale, d’un manque de personnel et d’une infrastructure vétuste.