Les citoyens décideront de la future œuvre d’art de l’îlot Phoenix à Verviers
Cette œuvre sera choisie par les citoyens.
Il s’agira sans doute d’une grande première à Verviers d’autant que le principe est assez innovant. Il va en effet y avoir deux volets à cette nouvelle méthode de désignation comme nous le mentionne Jean-François Chefneux, l’échevin responsable de cette thématique.
Le premier volet consiste à sélectionner deux œuvres dans le panel qui sera proposé. Point de citoyens au sens large à ce stade, dans la mesure où ce sera un panel d’experts qui s’exprimera.
« Ce seront des personnes qui viennent d’horizons différents et qui ont des compétences bien particulières. Il s’agira de représentants issus des services techniques de la Ville, des institutions culturelles publiques verviétoises (CCV, Académie, Conservatoire), de la Fédération Wallonie Bruxelles, d’artistes ou d’acteurs d’institutions culturelles privées, du Collège communal, etc. »
Une fois que l’on aura sélectionné les deux meilleurs projets, c’est là qu’interviendront les citoyens.
37 citoyens tirés au sort
Les deux projets seront présentés et défendus par les auteurs devant 74 personnes. Il s’agira des 37 conseillers communaux et de 37 Verviétois tirés au sort dans la liste des électeurs.
« On aura donc à la fois la légitimité électorale puisque les conseillers seront présents et on aura une légitimité populaire », déclare enthousiaste l’élu de Nouveau Verviers. On se rappelle que son groupe avait fait de la participation citoyenne l’un des grands enjeux de son programme.
Le collège communal s’engage déjà à approuver le choix quel qu’il soit. En cas d’égalité, ce sera le plus jeune membre du panel qui pourra décider.
D’après l’échevin des Travaux, Maxime Degey, cette participation populaire serait une grande première. « On avait fait des réunions pour les travaux de Verviers ville conviviale où les citoyens ont pu poser leurs questions et suggérer des modifications, mais ce n’est pas du tout du même ordre. À mon sens, c’est la première fois que l’on a ce type d’action. »
Concernant le plus gros du projet, l’avant-projet est passé. « Ça a pris plus de temps que prévu puisque le cabinet d’architecte a été sinistré. Mais c’est fait », rassure Maxime Degey. « On n’a pas encore de date pour le chantier par contre. »
Le dossier, qui devrait coûter 1,6 million, fait partie de la Politique Intégrée de la Ville ce qui signifie qu’il sera vraisemblablement subsidié. Pour rappel, il s’agit surtout d’aménager un point de passage et non une place où l’on va rester des heures. L’un des enjeux de ce projet est de fluidifier la mobilité. La placette devrait laisser de la place pour les piétons et les cyclistes.