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Variole du singe: l’appel de Marc Van Ranst à la population belge ce samedi soir

Le virologue Marc Van Ranst conseille à toute personne qui soupçonne avoir été infectée par le virus de la variole du singe de se rendre immédiatement aux urgences et de ne pas consulter un médecin traitant au préalable.

Comme Van Ranst l’a expliqué ce samedi soir sur le plateau de VTM Nieuws, le médecin traitant n’a peut-être pas le bon matériel disponible pour diagnostiquer ce virus de la variole du singe. Le dépistage du « Monkeypox » nécessite les bons écouvillons et une certaine méthode de transport pour amener ces écouvillons humides dans un laboratoire. « Si cela ne se produit pas, la qualité des échantillons sera médiocre et vous ne pourrez guère effectuer ces tests », explique le virologue chez nos confrères flamands. Marc Van Ranst conseille donc d’aller directement aux urgences en cas de suspicion de variole du singe. Ceux-ci disposent toujours du matériel nécessaire. « Pour le moment, je ne pense pas que nos services d’urgence soient le moins du monde dépassés, de sorte que la capacité de test ne devrait pas être étendue », dit-il encore.

Mais à quoi s’attendre dans les prochains jours ? « Vous aurez une augmentation. La seule question est de savoir si cette augmentation sera linéaire ou si elle sera exponentielle », explique le virologue de la KULeuven, même s’il indique que les scientifiques penchent plutôt vers la première hypothèse, malgré que le virus se comporte actuellement différemment de ce qui avait été observé auparavant. « Le fait que cela soit soudainement transmis sexuellement n’a jamais été le cas auparavant, nous nous attendons donc à ce que le virus puisse également se propager d’autres manières, par exemple par un contact étroit peau à peau ou en étant à distance de parole dans la même pièce depuis longtemps ».

Quand à une hypothétique vaccination, on en est encore loin selon Van Ranst. Toutefois, les anciens vaccins contre les varioles protégeraient contre celle du singe, ont assuré vendredi le Dr Patrick Soentjens de l’Institut de médecine tropicale (IMT) d’Anvers.

Le point du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke

La variole du singe, dont 3 cas ont été identifiés en Belgique – tous en Flandre –, présente « un risque faible pour la population générale », avait assuré vendredi le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, dans un communiqué.

Selon ce dernier, la transmission se fait par contact physique très étroit avec une personne contaminée (par les fluides corporels, entre autres) ou un contact avec des vêtements ou du linge utilisés par une personne contaminée. La variole du singe peut également être transmise par contact direct lors de rapports sexuels.

Les symptomes

Après une période d’incubation pouvant aller de 5 à 21 jours, les personnes infectées présentent généralement des symptômes légers au départ (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, douleurs dorsales, gonflement des ganglions lymphatiques et fatigue). Une éruption cutanée peut apparaître, souvent sur le visage, puis s’étendre au reste du corps. L’éruption change et passe par différents stades jusqu’à l’apparition d’une croûte. La plupart des personnes guérissent en quelques semaines. Exceptionnellement, ces symptômes peuvent être plus graves. Mais à ce stade, les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins et il n’y a pas de décès signalés.

En cas d’éruption cutanée suspecte, il est conseillé actuellement de prendre contact le plus rapidement possible avec les urgences qui orienteront éventuellement le patient vers un hôpital qui possède une plus grande expertise. Tant que la variole du singe n’est pas exclue ou que l’infection n’est pas guérie, tout contact rapproché avec d’autres personnes doit être évité et il est recommandé de ne pas avoir de contacts sexuels.

Les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, ou les personnes qui ont des partenaires sexuels multiples, doivent être particulièrement vigilants.

Les personnes infectées devront être mises en isolement de contact jusqu’à ce que les lésions soient guéries. Les contacts à haut risque, tels que les cohabitants et les partenaires sexuels, sont quant à eux invités à surveiller leur état pendant 21 jours pour détecter les symptômes – compte tenu de la période d’incubation – et ne doivent pas être mis en quarantaine. Tout contact avec les femmes enceintes, les enfants et les personnes immunodéprimées doit être évité pendant cette période, selon M. Vandenbroucke (Vooruit).

L’évolution des cas en Belgique est suivie étroitement, a enfin affirmé le ministre en indiquant par ailleurs que la varicelle est également répandue à l’heure actuelle, surtout chez les jeunes enfants. Il s’agit d’une maladie différente, mais les lésions cutanées sont un peu similaires.

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