«Nous devons nous préparer à une période avec beaucoup d’instabilité», dit De Croo


M. De Croo a eu mardi et mercredi à Davos nombre de rencontres politiques et avec les milieux d’affaires.
Il a averti que l’impact de la guerre serait très important, en citant les prix de l’énergie et les perturbations que connaissent nombre de chaînes d’approvisionnement.
« Le monde se réorganise. Nous ne pouvons pas penser qu’il n’y aura pas d’impact. Nous devons nous préparer à une période avec beaucoup d’instabilité et beaucoup d’incertitude. Ma première priorité est de protéger au mieux notre population », a déclaré le Premier ministre lors d’une conversation avec des journalistes à Davos.
Les deux partis – sur sept – de la coalition Vivaldi qui composent le gouvernement dirigé par M. De Croo souhaitent que le Premier ministre donne un nouveau souffle à son équipe et boucle plusieurs accords avant le 21 juillet. Le chef du gouvernement leur a répondu depuis Davos que des progrès doivent effectivement être réalisés. « Mais il faut bien s’y préparer », a-t-il affirmé.
Selon le Premier ministre, la Vivaldi se trouve dans une phase de préparation. « Un certain nombre de dossiers sont en cours de préparation pour prendre une décision : sur le pouvoir d’achat, la compétitivité, etc. », a-t-il expliqué. La mise en œuvre de l’accord conclu en octobre dernier pour doper l’emploi, le « deal pour l’emploi », doit être, selon lui, la priorité.
Les pénuries de personnel deviennent de plus en plus problématiques, a-t-il souligné. « À un certain moment, ce n’est plus un problème économique, mais un problème sociétal », a poursuivi le Premier ministre, en faisant référence aux pénuries dans l’enseignement et dans le secteur des soins de santé. « L’accord sur l’emploi aidera, mais n’est pas un point final », a-t-il dit.
M. De Croo a également évoqué, lors d’une table ronde sur l’agenda numérique européen organisée mercredi matin, les pénuries sur le marché du travail. Il a parlé de l’enseignement, qui, selon lui, est en déclin en Belgique. « Vous ne pouvez pas nier que l’enseignement ne fonctionne pas pour un grand groupe de jeunes », a-t-il déclaré. Il prône dès lors la mise sur pied de nouveaux systèmes éducatifs.
« Nous gaspillons trop de talents et nous ne pouvons pas nous le permettre », a-t-il lancé.