Il abusait de son fils à Vaux: le pédophile demande son euthanasie à l’audience!

Ce vendredi, un trentenaire poursuivi pour avoir, avec sa compagne, abusé de leur enfant… a demandé son euthanasie devant le tribunal : « J’ai été élevé dans le sens où les gens comme moi, on les tue », a-t-il exposé. « Je suis toujours dans cette optique, je ne veux pas vivre avec cette culpabilité ». Il avait déjà demandé, dès sa première audition devant le juge d’instruction, à pouvoir mourir. Les faits qu’on reproche à cet homme de 31 ans et sa compagne de 34 ans ont été révélés à l’occasion des inondations de juillet dernier : leur habitation a été complètement sous eau, à Vaux-sous-Chèvremont. Ils ont décidé d’aller déposer leur fils chez le parrain de celui-ci, en France, et quand ils sont revenus, elle s’est rendue à la police pour dénoncer les faits et leur montrer les vidéos de ceux-ci. Le couple s’était rencontré alors qu’elle était toujours aux études. Elle était tombée enceinte un an après, et les premières années s’étaient bien passées, même s’ils avaient souvent des problèmes financiers, trouvant rarement un boulot simultanément. À un moment, les soucis étaient devenus trop importants et ils avaient discuté, décidant ensemble qu’elle allait se prostituer. La prévenue avait fort changé à la suite de cela : « Elle n’avait plus d’estime pour elle-même, et nos relations se sont dégradées », a expliqué le prévenu. Des premières années équilibrées La prévenue a expliqué qu’ils avaient eu des premières années équilibrées. Mais en juillet 2019, il avait perdu son chien, qu’il adorait, et il s’en est retrouvé à ce point perturbé qu’il n’a plus parlé pendant trois semaines, ne se faisant plus comprendre que par gestes. Depuis ce moment, il avait plongé dans l’alcool et il était devenu de plus en plus violent et colérique, donnant des baffes à son fils et violentant sa compagne au point de lui percer le tympan. Le couple avait alors eu une sexualité différente, organisant des plans à trois. Puis il lui avait demandé d’entretenir des relations avec un chien, ce qu’elle avait refusé. Elle avait cependant fini par accepter de mettre sur pied des mises en scène à caractère sexuel avec leur gamin de huit ans. Elle avait d’abord pris des bains avec son fils, à l’occasion desquels elle devait le laver et lui, faire de même. Elle avait ensuite réalisé de premières vidéos, que son fils devait tourner, où elle faisait semblant de faire le ménage, en petite tenue. Les scènes étaient devenues de plus en plus perverses, jusqu’à ce que la prévenue, en présence de son compagnon, abuse de son enfant. « Pas eu le choix » Face au tribunal, la trentenaire a exposé qu’elle avait eu l’impression de ne pas avoir le choix. Malgré les propositions d’aide autour d’elle, de connaissances qui savaient qu’elle était frappée, « J’ai toujours pensé que ça irait mieux, que ça allait s’arranger », a-t-elle exposé. Elle avait eu la force de refuser les relations avec un chien, elle aurait pu refuser les abus sur son fils, a relevé la substitut Choque. Contre le père de famille, elle a requis une peine de huit ans d’emprisonnement assortie d’une mise à disposition du tribunal d’application des peines pendant cinq ans. Contre la mère, elle a demandé six ans. Soulignant que c’est elle qui avait fait la démarche de dénoncer les faits pour y mettre fin, et insistant sur l’emprise que son compagnon avait sur elle, Me Mallants a sollicité, pour sa cliente, une peine avec sursis. La défense du prévenu a demandé pareil. Jugement à la fin du mois.

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