La majorité des Bruxellois en faveur de plus de journées sans voiture


« Les citoyens bruxellois sont en faveur de plus de journées sans voiture, qui sont bonnes du point de vue énergétique, et pour leur portefeuille. Leur mise en place doit s’accompagner de mesures structurelles permettant la transition vers une mobilité plus propre, comme les zones de basses-émissions, et les citoyens et entreprises doivent être accompagnés dans cette transition », commente Marie-Charlotte Debouche, coordinatrice de la campagne Clean Cities en Belgique.
Clean Cities s’est également intéressée aux bénéfices énergétiques de ces journées sans voiture. Le consultant international en durabilité Ricardo - qui mène régulièrement des études pour les institutions européennes - a réalisé des recherches pour Bruxelles. Une journée sans voiture organisée le dimanche permet d’économiser entre 4.000 et 5.000 barils équivalents de pétrole (soit près d’un million de litres de carburant). Si elle est organisée en semaine, ce chiffre peut monter à entre 6.000 et 8.000 barils équivalents pétrole (soit entre 1,1 et 1,4 millions de litres de carburant). Au prix actuel du carburant, cela représente entre 2,2 et 2,8 millions d’euros pour le portefeuille des citoyens.
« La Région Bruxelloise a la possibilité d’agir très concrètement contre le financement des armes russes, contre les canicules et contre les pics de pollution. Il lui suffit de limiter le nombre de voitures dans ses rues et, ainsi, de réduire sa consommation de pétrole. Mettre en place plus de journées sans voiture est un excellent moyen d’y parvenir. Les Bruxellois.es sont pour ! N’attendons plus ! », ajoute Pierre Dornier, président de l’ASBL « Les Chercheurs d’Air »
L’Agence Internationale de l’Energie avait publié en février dernier des pistes pour réduire la dépendance au carburant, à la lumière de la guerre en Ukraine. La troisième piste avancée était l’implémentation de plus de dimanches sans voiture dans les villes. Au-delà de la considération énergétique, les journées sans voiture ont également un impact sur la pollution de l’air. L’année passée, par exemple, les concentrations de NO2 ont baissé de 86 % à la station Arts-Loi pendant le dimanche sans voiture par rapport à un dimanche moyen.