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Ambitieuse sur le long terme, Transavia lance ses vols d’été à Brussels Airport

Après avoir assuré une destination au départ de Brussels Airport durant la saison aéronautique d’hiver, Transavia a relancé jeudi ses opérations, cette fois pour l’été, depuis l’aéroport de Zaventem.

Un avion de la compagnie à bas coûts néerlandaise, filiale à 100 % de KLM, y sera basé, avec quatre destinations méditerranéennes au programme. Mais les ambitions sont d’ores et déjà de rester et de se développer davantage dans les années à venir, laisse-t-on entendre tant du côté de l’entreprise que de l’aéroport.

Transavia aurait initialement dû lancer ses activités à Brussels Airport fin mars 2020 avec 10 destinations. La pandémie de coronavirus en a décidé autrement, forçant la compagnie à revoir ses plans et à réduire sa flotte, a expliqué son CEO Marcel De Nooijer. Après une liaison vers Innsbruck (Autriche) l’hiver dernier, place aux routes estivales, qui ne sont plus qu’au nombre de quatre : Heraklion (Crète, en Grèce), Faro (Portugal), Ibiza et Alicante (Espagne), pour 16 vols par semaine au total. Suivront cet hiver quatre destinations : toujours Alicante et Tenerife, ainsi qu’Innsbruck à nouveau et Salzbourg (Autriche).

« Mais nous sommes ici pour rester », lance le patron néerlandais. « Les prévisions sont positives et nous regardons dans quelle mesure proposer davantage de destinations à l’avenir. » Cela en ayant davantage qu’un seul avion basé à Brussels Airport. Il se murmure que ce pourrait déjà être le cas dès l’été 2023. Le personnel est, lui, basé aux Pays-Bas et c’est la législation néerlandaise sur le travail qui s’applique à lui, détaille encore le responsable de Transavia.

« Nous ne renforçons pas seulement notre réseau à Brussels Airport mais nous offrons également à nos passagers un plus grand choix de destinations de vacances » avec l’arrivée de la compagnie à bas coûts, pointe, de son côté, Arnaud Feist, CEO de l’aéroport.

Marcel De Nooijer se réjouit aussi d’un taux de chargement des avions de 90 %, pour de nouveaux vols qui plus est. « Cela montre que notre proposition est acceptée par le marché belge et ses passagers », alors que chaque route proposée l’est également par d’autres compagnies actives à Brussels Airport.

Aux neuf voyageurs belges sur 10 à bord des avions de Transavia s’ajoutent en outre ceux venant du sud des Pays-Bas, près de la frontière belge, et pour qui il est plus facile de se rendre à Zaventem. Cela sans compter encore les problèmes opérationnels actuels et à venir dans les aéroports néerlandais, comme à Schiphol Amsterdam. Brussels Airport constate cependant que les compagnies actives de l’autre côté de la frontière se dirigent tout de même plutôt vers les aéroports néerlandais dans l’immédiat.

Sur le plus long terme, des contraintes environnementales pèseront sur la capacité de ceux-ci en termes de passagers. Une problématique à laquelle l’aéroport de Zaventem se dit attentive. Son profil, proche des Pays-Bas et avec encore énormément de capacité, lui permet en effet de se profiler aux yeux des compagnies opérant à Rotterdam ou Amsterdam par exemple.

« Même en 2019, année record pour Brussels Airport avec 26,4 millions de voyageurs en un an, nous étions à moins de la moitié de notre capacité », illustre ainsi Arnaud Feist. « Nous avions 240.000 mouvements annuels, alors que 450.000 sont possibles. » Selon lui, si l’infrastructure aéroportuaire est adaptée, on pourrait y atteindre jusqu’à 40 millions de passagers annuels à l’horizon 2040.

Dans l’immédiat, Brussels Airport ne va cependant pas activement démarcher des compagnies à venir rejoindre son tarmac. Malgré la crise, l’aéroport assure être resté en contact avec les transporteurs, toujours avec l’ambition principale de développer son réseau moyen- et long-courrier. Avec un regard en particulier vers les États-Unis (Boston ou la côte Ouest, avec San Francisco par exemple), l’Asie et l’Amérique du Sud (où l’aéroport n’était plus très loin d’avoir une liaison directe avec Sao Paulo, au Brésil, avant le Covid-19), glisse le CEO.

« Nous avons toute la capacité qu’on veut pour baser de nouveaux avions ici », lance en tous cas Arnaud Feist à l’attention des compagnies intéressées.

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