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Abus sexuels sur le campus de l’UCLouvain: cinq ans dont trente mois de prison ferme

Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné mercredi J.Y., un habitant de Jodoigne né en 1997, à cinq ans dont trente mois de prison ferme.

Le solde est assorti d’un sursis durant cinq ans imposant notamment au prévenu un suivi médico-psychologique régulier. L’intéressé est aussi privé pour cinq ans de ses droits civils et politiques.

Il était poursuivi pour deux viols et sept faits d’attentats à la pudeur commis principalement en 2019 et 2020 sur le campus de l’UCLouvain. Le prévenu opérait toujours de la même manière, ciblant des jeunes filles qui étaient sous l’effet de l’alcool en soirée. Il demandait à être hébergé pour la nuit, dans leur kot ou dans le comu, et se montrait entreprenant envers les victimes qui n’étaient pas en état de consentir. Lorsqu’il était repoussé, il insistait. Puis le lendemain, il mettait son comportement sur le compte de l’abus d’alcool, s’excusait et demandait aux jeunes filles de ne rien dire.

Certaines victimes le connaissaient bien, tandis que d’autres avait simplement été abordées lors des soirées alcoolisées organisées sur le campus. « Je suis sincèrement désolé. Les mois qui ont suivi mon arrestation, j’ai pris le temps d’analyser que le mélange d’alcool et de stupéfiants était un danger. Je comprends que ce que j’ai fait a pu être traumatisant », avait affirmé le prévenu à l’audience.

Il reconnaissait la plupart des faits et pour ceux qu’il niait, le tribunal estime qu’il existe un faisceau d’indices graves, précis et concordants pour établir la responsabilité du jeune homme. Le jugement estime qu’il minimise les faits, et que le contexte et le sentiment de honte de certaines victimes laisse craindre qu’il y ait plus de faits encore que ceux qui ont été dénoncés à la justice.

Le solde de la peine est assorti d’un sursis durant cinq ans imposant notamment au prévenu un suivi médico-psychologique régulier. L’intéressé est aussi privé pour cinq ans de ses droits civils et politiques.

Pour fixer la hauteur de la peine, le tribunal a notamment pris en compte le jeune âge et l’absence d’antécédents judiciaires du prévenu, mais aussi l’extrême gravité des faits, leur répétition, la longueur de la période infractionnelle, et le sentiment d’insécurité généré par ce genre de comportements.

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