Coldplay prend possession du stade Roi Baudouin pour finir un été «totalement inédit»


Coldplay, dont le dernier passage dans la capitale remonte à juin 2017, donnera donc quatre concerts ces vendredi, samedi, lundi et mardi soir au stade Roi Baudouin, dans le cadre de sa tournée mondiale (de 73 shows) « Music of the Spheres World Tour ». Environ 220.000 personnes sont attendues au total à Bruxelles d’ici à mardi soir.
Tournée « écoresponsable »
Le groupe britannique a misé sur une tournée « éco-responsable » avec des confettis biodégradables, des éco-gobelets, moins d’objets publicitaires (goodies), les besoins en énergies presque entièrement alimentés grâce à des panneaux solaires, à une batterie portable durable et à un plancher cinétique. Coldplay et les organisateurs des concerts ont d’ailleurs invité les fans à se rendre en transports en commun sur place plutôt que de prendre la voiture. Des trains supplémentaires ont été affrétés, la Stib a renforcé son offre, notamment de métros, les quatre soirs de concert et un parking vélo spécial a été mis en place.
Autant d’initiatives qui enchantent la Ville de Bruxelles, qui se félicite des différents concerts organisés cet été au stade Roi Baudouin. Non pas seulement pour les 140.000 à 150.000 euros de loyer qu’elle demande par soir de concert -des tarifs qui augmenteront d’ailleurs avec le remplacement à venir des sièges, prévient-elle –, mais aussi pour les retombées économiques et sur l’image de la capitale belge et européenne.
« Ce stade est une infrastructure absolument indispensable pour pouvoir jouer notre rôle de ville internationale. Il est le seul capable d’accueillir de 55.000 à 65.000 personnes, comme ce fut le cas lors des concerts d’Ed Sheeran avec une scène centrale, pour un show de 2h », explique Benoît Hellings (Ecolo), Premier échevin bruxellois et responsable des Sports et du Climat.
Succès du stade
Pour justifier le succès de l’enceinte, que d’aucuns trouvent parfois vieillissante, désuète ou plus adaptée à de grands événements, l’élu avance sa situation idéale : située sur le territoire de la Région, à proximité du Ring, desservie par des stations de métro et plusieurs lignes de bus et de trams, avec un parking pouvant accueillir 10.000 voitures. Sans compter la forte connectivité de Bruxelles avec d’autres grandes villes belges ou étrangères via le train ou même l’avion.
Autant de raisons qui poussent les organisateurs, selon Benoît Hellings, à privilégier le stade bruxellois, qui aura connu « un été totalement inédit » avec sept concerts en quelques semaines (les Rolling Stones le 11 juillet, Ed Sheeran les 22 et 23 juillet et Coldplay pour ses quatre dates). Un phénomène qui peut s’expliquer en partie par un certain « rattrapage culturel » après les deux années marquées par le Covid et le fait que des artistes capables de remplir un stade, voire plusieurs, répondent présents, estime l’échevin bruxellois.
La situation géographique de Bruxelles joue donc aussi un rôle, puisque, sur les 23 concerts de Coldplay en Europe, il n’y en aura eu qu’en Allemagne, France, Pologne, Grande-Bretagne et Belgique. Mais pas aux Pays-Bas, ni en Suisse, au Luxembourg, en Espagne, en Italie et dans les pays du nord du continent. « Ed Sheeran n’est pas non plus allé à Amsterdam », relève Benoît Hellings, qui se félicite déjà de l’impact sur l’horeca et des retombées économiques pour la Région bruxelloise des différents concerts puisque nombre des fans présents ne viennent pas de Belgique.
« Pour toutes les raisons précitées, il est facile pour un organisateur d’organiser plusieurs concerts à Bruxelles et d’y attirer un public venant des pays voisins de la Belgique », analyse encore l’élu Écolo, selon qui il faut avoir vendu au moins 40.000 places pour qu’un concert au stade Roi Baudouin soit rentable.
L’été 2023 s’y annonce en outre déjà très bien, avec quatre préréservations de l’enceinte sportive, dont une ferme pour la chanteuse française Mylène Farmer le 22 juillet.