Qu’est-ce qui explique donc cette nouvelle présentation de la part de la fondatrice de l’ASBL Turkish Lady, située à Saint-Josse ? Pour un socialiste bruxellois, « ce sont des conditions très claires qui sont posées par le parti à la candidate », souffle-t-il. « Quant à cette différence entre l’affiche des communales et celles pour les régionales, c’est certainement dû au fait que les enjeux sont différents et que l’exposition est aujourd’hui plus grande ». Un peu comme pour Mahinur Ozdemir, première élue voilée du Parlement bruxellois. En 2006, celle-ci était élue à Schaerbeek sans le moindre battage. En 2009, lors de son élection rue du Lombard, tous les spots étaient braqués sur elle.
Pour Rudi Vervoort, tête de liste PS à la Région, il n’y a pas eu de consigne. C’est un « choix de la part de Derya Alic. Histoire de ne pas créer de confusion entre l’exercice de son mandat et son orientation personnelle » et religieuse. Du côté de la Fédération bruxelloise du PS présidée par Laurette Onkelinx, on répète aussi qu’il « s’agit d’un choix personnel, conforme au fait qu’elle ne porte pas le voile quand elle siège » à Schaerbeek. « Et donc, elle ne voyait pas pourquoi le porter sur l’affiche ». Évident ? Pas nécessairement quand on sait que Farida Tahar, conseillère communale voilée à Molenbeek, licenciée en sciences sociales n’a pas été reprise sur les listes PS car, en cas d’élection, elle n’entendait pas s’installer sans l’hémicycle sans son voile.
Nous avons tenté de contacter Derya Alic à plusieurs reprises. En vain.