La chasse à l’homme se poursuit après l’explosion qui a fait 13 blessés à Lyon


La police a lancé un appel à témoins en diffusant la photographie du suspect, capté par une caméra de vidéosurveillance municipale. Elle montre un homme «porteur d’un haut sombre à manches longues» et «d’un bermuda clair», poussant un vélo noir. Selon une source proche de l’enquête, il est âgé d’une trentaine d’années.
Chargée du dossier, la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert «une enquête de flagrance des chefs de tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et d’association de malfaiteurs terroriste criminelle». Toutefois la garde des Sceaux Nicole Belloubet a tenu à souligner vendredi soir qu’il était «trop tôt» pour évoquer «un acte terroriste». «Au vu des résultats, on pourra effectivement qualifier cette enquête», a-t-elle précisé.
L’individu est suspecté d’avoir déposé un sac ou colis explosif contenant des vis, clous ou boulons devant une boulangerie de la rue Victor Hugo, une artère piétonne commerçante située au coeur de Lyon, près de l’emblématique place Bellecour.
D’après un dernier bilan, 13 personnes (neuf femmes dont une enfant de dix ans et quatre hommes) ont été touchées par l’explosion, 11 ayant été hospitalisées. Toutes ne sont blessées que légèrement.
Selon le maire du 2e arrondissement Denis Broliquier, «la charge était relativement peu importante puisqu’elle a provoqué par souffle l’explosion des vitres de la banque réfrigérée mais on ne voit pas plus» de dégâts. «Les blessures ont été provoquées par des morceaux de verre de la banque réfrigérée (...) et puis il y a aussi des morceaux de métal qui effectivement ont blessé superficiellement (...) la dizaine de personnes», a-t-il ajouté.
La France n’avait plus connu d’attaque au colis piégé depuis décembre 2007, lorsqu’une explosion dans un cabinet d’avocats — dont les raisons sont à ce jour restées inexpliquées — avait fait un mort et un blessé. Mais depuis la fusillade de Strasbourg qui a fait quatre morts, une victime en état de mort cérébrale et 11 blessés en décembre dernier, le plan Vigipirate est resté au niveau «Sécurité renforcée — Risque attentat» sur tout le territoire, signe d’une menace terroriste persistante aux yeux des autorités.
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